Rupture utérine (à propos de 75 cas)

La rupture utérine est une urgence obstétricale qui constitue une complication redoutable et fréquente du travail et de l’accouchement, du moins, dans les pays sous développés.
Notre étude rétrospective a porté sur une série de 75 parturientes traitées pour rupture utérine au service d’obstétrique et de reproduction humain du CHU Hassan II à FES, sur une période de 5 ans allant du 1er janvier 2001 jusqu’au 31 décembre 2005.
Au cours de cette période, 24315 accouchements ont été enregistrés, soit une fréquence de 0,31% de rupture utérine.
Les principaux facteurs étiologiques de la rupture utérine sont représentés par :
? Disproportion fœto-pelvienne : 25 cas (33,33%)
? Présentations dystociques : 22 cas (29,33%)
? Manœuvres obstétricales : 13 cas (17,33%)
? Utilisation d’ocytociques : 10 cas (13,33%)

La plupart de nos parturientes sont issue d’un niveau socio-économique défavorisé. Et plus de 57% des cas de rupture utérine concerne un utérus sain.
Le segment inférieur est le siège d’élection de rupture utérine avec un taux de 46,67% des cas.
Le col, le vagin et le pédicule vasculaire sont les organes les plus touchés par l’extension de la rupture utérine, dans respectivement 13,33%, 12%, et 10,67% des cas

Le traitement est conservateur dans 86,67 % des cas, et l’hystérectomie est réalisée dans seulement 13,33% des cas.
Les taux de mortalité maternelle et de mortalité fœtale sont respectivement 8% et de 75,94 % des cas.
Nous insistons sur le rôle primordial du suivi des parturientes tout au de la grossesse, et leur surveillance au cours de l’accouchement, dans le but de réduire la fréquence des ruptures utérines et d’améliorer le pronostic fœto-maternel

Référence2466
Année2008
TypeThèse
Lien document
AuteurEjrhom Y
DisciplineGynécologie Obstétrique 2
EncadrantMelhouf MA