La thérapie actuelle des hépatites virales C fait appel à la combinaison de l’interféron avec la ribavirine. L’interféron est responsable de nombreux effets indésirables notamment psychiatriques conduisant à la réduction des doses et à l’arrêt prématuré du traitement antiviral. Les troubles dépressifs et anxieux sont les plus fréquemment rencontrés. Nous avons étudié, de façon prospective et longitudinale, les troubles psychiatriques chez 20 malades traités par l’interféron pour l’hépatite virale C. Le suivi médical était associé à une évaluation psychiatrique réalisée par le psychiatre. Cette évaluation a comporté des outils de mesure BDI (Beck depression inventory ) et HAM-A (L’échelle d’anxiété de Hamilton) et le MINI (Mini international neuropsychiatric entretien). Nous avons évalué la prévalence des troubles dépressifs et anxieux et recherché des facteurs prédictifs de leur survenue. Au cours du traitement par l’IFN, la prévalence de la dépression (sévère) était de 15 % et celle de l’anxiété (majeure) de 31 %. Les troubles dépressifs ont nécessité l’arrêt du traitement chez 2 patients. Nous n’avons pas mis en évidence des facteurs de la survenue des complications psychiatriques de l’IFN. Nos résultats viennent de confirmer la nécessité d’un suivi psychiatrique régulier chez les patients traités par l’IFN afin d’assurer un dépistage et une prise en charge précoce des troubles psychiatriques secondaires.
| Référence | 2359 |
| Année | 2009 |
| Type | Thèse |
| Lien document | |
| Auteur | El bouzouiki F |
| Discipline | Centre Hospitalier Universitaire Ibn Sina - Rabat |
| Encadrant | Kisra H |
