LES HERNIES INGUINALES ETRANGLEES DE L’ ADULTE (A propos de 81 cas)

Les hernies inguinales constituent une pathologie chirurgicale bénigne très fréquente dont le diagnostic est simple mais dont le traitement chirurgical ne doit souffrir d’aucun retard. Notre étude porte sur une série de 81 cas de hernies inguinales étranglées de l’adulte, recueillies dans le service de chirurgie viscérale du C.H.U Hassan II de Fès sur une période de 6 ans (2006-2011), dans le but d’étudier les données épidémiologiques, les aspects cliniques, paracliniques, le pronostic, les facteurs de risques et les facteurs de gravités, ainsi que les différents problèmes thérapeutiques posés par cette affection. Les hernies inguinales étranglées représentent 34% de l’ensemble des malades opérés au service de chirurgie viscérale pour hernie inguinale au cours de la même période. Le sexe masculin est prédominant (89,7%), l’âge moyen est de 52,5 ans. L’étranglement herniaire complique plus fréquemment les hernies inguinales droites (70,4%), avec une ancienneté des hernies qui a varié entre 3 jours et 25 ans avant l’étranglement. La clinique est dominée par : la douleur inguinale ou inguino-scrotale(100%), le syndrome occlusif (24,7%), le caractère irréductible et non impulsif de la tuméfaction(100%). Dans 85% des cas, le traitement chirurgical a consisté en une réintégration du viscère hernié (le plus souvent le grêle : 75,3%) et une réfection de la paroi. Dans 15% des cas, un geste de résection fût pratiqué vu l’existence de lésions très avancées ou de doute sur la viabilité du contenu. La réfection de la paroi a été faite le plus souvent selon le procédé de BASSINI (97,5% des cas), selon la technique de MC VAY chez un seul malade et selon la technique de shouldice chez un autre malade. Les suites opératoires ont été marquées par l’infection du site opératoire chez un seul malade et un seul cas d’hématome scrotal. Le séjour moyen d’hospitalisation était plus long chez les malades à contenu non viable. Le taux relativement faible de mortalité (2,5%) dans notre série serait dû à l’âge moyen jeune de nos malades, la rareté des tares associés, un intervalle de temps préopératoire court (les malades ayant un délai de consultation inférieur à 72h représentaient 86,7% des cas), ainsi qu’un taux faible de nécrose intestinale. La hernie inguinale étranglée reste une affection relativement bénigne avec un taux assez faible de mortalité. La cure chirurgicale à froid à titre préventif de toute hernie non compliquée permet d’éviter des complications qui peuvent être graves voire mortelles d’où l’importance de la sensibilisation et de l’information de la population.

Référence1587
Année2012
TypeThèse
Lien document
AuteurHaouat m A
DisciplineChirurgie viscérale B
EncadrantMazaz K