Le PLACENTA ACCRETA (Etude rétrospective à propos de 5 cas)

Le placenta accreta est une pathologie rare qui consiste en une adhérence anormale du placenta au myomètre en conséquence de l’absence d’interposition de la caduque déciduale. Son incidence ne cesse d’augmenter avec l’augmentation du taux des césariennes. Il est associé à une morbi mortalité importante du fait de l’hémorragie de la délivrance. Notre travail est une étude rétrospective menée sur une période de 6 ans( 2009- Mai 2014), où nous avons recencé 5 cas de placenta accreta hospitalisés au service de gynécologie et obstétrique I du CHU Hassan II de Fès. Le but de notre travail est de préciser la fréquence du placenta accreta, ses facteurs de risques, les circonstances de diagnostic clinique, les modalités du dépistage anténatal, les différentes modalités thérapeutique et la fertilité ultérieure si un traitement conservateur est entrepris. L’âge moyen de nos patientes était de 36.2 ans, la fréquence était estimée à 1/2622. Les facteurs de risque étaient représentés par un utérus cicatriciel chez toutes nos patientes, un curetage chez une de nos patientes. Les manifestations cliniques étaient des métrorragies du 3ème trimestre chez trois patientes. Les 2 autres étaient asymptomatiques. L’échographie a été réalisée chez 4 de nos patientes objectivant un placenta bas inséré, avec comme signes indicateurs de la présence d’un placenta accreta : l’interruption de la surface hypoéchogène utéroplacentaire était présent chez toutes nos patientes. Ce signe était isolé chez 2 patientes et associé à des lacunes placentaires chez une de nos patientes, avec l’absence du liseré hyperéchogène utérovésical chez une autre patiente. Une patiente n’a pas bénéficié d’échographie vu qu’elle était admise en urgence pour utérus cicatriciel en travail. 3 patientes avaient bénéficié d’une IRM objectivant un placenta percreta chez 2 patientes et un accreta chez une patiente. Le résultat de l’étude anatomopathologique a objectivé 2 placenta accreta, aucun placenta increta et 3 placenta percreta. L’âge gestationnel moyen était de 36 SA, toutes nos patientes ont bénéficié d’un traitement radical ayant consisté à une hysterectomie interannexielle après ligature des artères hypogastriques. Les incidents opératoires étaient des brèches vésicales chez 2 patientes. Toutes nos patientes ont été transfusées. L’évolution était favorable chez toutes nos patientes. Le placenta accreta est une pathologie rare et grave. Le dépistage échographique s’adresse aux patientes à haut risque. Le traitement conservateur préservant la fertilité ultérieure n’est malheureusement possible que dans de rares cas vu le risque hémorragique accru.

Référence1441
Année2014
TypeThèse
Lien document
AuteurEl-bouardi N
DisciplineGynécologie Obstétrique 1
EncadrantBouchikhi C