Schizophrénie et toxicomanie (à propos de 108 cas)

L’objectif de ce travail est d’étudier la fréquence de la comorbidité toxicomaniaque chez les patients schizophrènes, les conséquences de cette comorbidité et de déterminer les facteurs de risques. C’est une étude transversale sur 108 schizophrènes hospitalisés au service de psychiatrie de l’hôpital Ibn Al Hassan, CHU Hassan II, et rapporte les résultats suivants : L’âge moyen est 33+/-9.1ans, avec une prédominance masculine 88%, la forme paranoïde était la plus fréquente avec un pourcentage de 74 %. La fréquence de la comorbidité schizophrénie et toxicomanie est de 66.66%, avec une prédominance de la consommation du cannabis (67.25%), suivie de la consommation de l’alcool (47.66%), ensuite les tranquilisants (37.3%). Dans les deux tiers des cas la toxicomanie a précédé la schizophrénie. Les usagers de substances psychoactives se distinguent des non usagers par une surreprésentation masculine, et un âge de début de la schizophrénie plus précoce. Sur le plan social, il n’y avait pas de différences significatives entre les deux groupes, par contre sur le plan clinique les usagers de substances ont un nombre supérieur d’antécédents de problèmes pénaux, et d’antécédents familiaux de toxicomanie et psychiatriques. à l’inverse des autres études, les antécédents de tentatives de suicides sont moins fréquents chez nos patients usagers de substances. Le début progressif de la maladie est plus fréquent chez les usagers de substances ainsi que la forme paranoïde de la schizophrénie. Les malades qui ont un abus ou et une dépendance à une substance ont une mauvaise observance au traitement, un nombre supérieur des hospitalisations et d’arrêt de traitement.

Référence2255
Année2009
TypeThèse
Lien document
AuteurKhollati L
DisciplineCentre Hospitalier Universitaire Ibn Sina - Rabat
EncadrantKisra H