Profil épidémiologique et prise en charge de la maladie cœliaque de l’adulte à l’hôpital Mohamed v de Meknès (A propos de 93 cas)

Introduction : Actuellement, on tend à substituer au concept de maladie cœliaque celui d’entéropathie sensible au gluten qui correspond à une réponse immunitaire muqueuse inappropriée aux protéines du gluten survenant chez un sujet génétiquement prédisposé et pouvant se traduire sur le plan histologique par une anomalie pouvant aller d’une discrète lymphocytoses intra-épithéliale à une atrophie villositaire totale. Le but de ce travail est d’étudier les données démographiques, cliniques, paracliniques et évolutives de la maladie cœliaque de l’adulte. Matériel et méthodes : Nous avons mené une étude rétrospective sur une période de 5 ans et trois mois s’étalant de Décembre 2006 au Mars 2012, au sein du service des maladies de l’appareil digestif du centre hospitalier Mohamed ? de Meknès à propos de 93 cas de maladie cœliaque de l’adulte. Résultats : L’âge de nos patients varie entre 15 et 64 ans avec une moyenne de 30,5 ans, 68,8% de nos patients avaient un âge inférieur à 40 ans et seulement 5,3% d’entre eux avaient un âge supérieur à 60 ans. Une nette prédominance féminine est notée avec un sex-ratio femmes/hommes de 2,4. La majorité des patients est originaire des régions de Meknès et de Fès, probablement du fait de la proximité de l’association AMIG de Meknès de ces régions. Quatre patients présentaient des antécédents de maladie cœliaque dans la famille soit 12,9% de maladie cœliaque familiale. A l’admission, 95,7 % de nos patients présentaient des signes digestifs .19,3% de nos patients présentaient une forme classique de la maladie cœliaque faite de la triade : diarrhée/malabsorption – douleurs abdominales – amaigrissement, tandis que l’immense majorité présentait une forme atypique de la maladie. Les principaux signes biologiques de malabsorption retrouvés sont représentés par l’anémie (87%), qui était dans tous les cas ferriprive. Le diagnostic reposait d’une part : -sur les données cliniques et biologiques du syndrome de malabsorption, -sur l’atrophie villositaire à l’étude histologique a été retrouvée chez 100% de nos patients. -sur l’évolution favorable, clinique, biologique sous régime sans gluten obtenue dans 44% des cas. Les atteintes associées à la maladie cœliaque sont retrouvées chez 12,9% de nos patients. Conclusion : Notre travail montre que la diarrhée chronique et le syndrome de malabsorption constituent les principaux symptômes cliniques de la maladie cœliaque. Dans la vraie vie le RSG est difficile pour les patients, l’association permet en faisant de l’éducation thérapeutique aux patients d’adhérer à ce régime.

Référence1629
Année2012
TypeThèse
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AuteurKerfal A
DisciplineGastroentérologie
EncadrantIbrahimi SA