Prise en charge du canal lombaire étroit (A propos de 37 cas)

Notre étude est rétrospective portant sur 37 patients opérés pour un canal lombaire étroit au service de Neurochirurgie CHU Hassan II de Fès entre Janvier 2001 et Décembre 2008. Le but de cette étude est de souligner le profil épidémiologique et sémiologique de cette pathologie, de ressortir l’intérêt du traitement chirurgical ainsi que certains facteurs pronostiques compromettant le résultat thérapeutique, tout en faisant une revue de la littérature mettant le point sur les différentes techniques thérapeutiques utilisées et comparant les résultats de notre série avec les leurs. L’âge moyen des patients était de 53 ans avec des extrêmes de 32 et 75 ans. Le sex-ratio était de 0,85. La symptomatologie clinique était faite de lombalgies dans 70,2% des cas, de radiculalgies dans 86,5% des cas, de claudication intermittente radiculaire dans 75,6% des cas avec un périmètre de marche moyen de 117,32 mètres. Les troubles génito-sphinctériens étaient présents dans 40,54% des cas. A l’examen, 60% des patients présentaient un déficit moteur et 75,6% un déficit sensitif. Un syndrome de la queue de cheval complet a été observé chez un seul patient ; il était incomplet chez 21 patients, soit 56,7% des cas. Tous nos patients ont eu des radiographies standard du rachis lombaire de face et de profil. Un seul patient a bénéficié d’une saccoradiculographie, 27 d’une TDM lombaire et 23 d’une IRM lombo-sacrée. En l’absence de troubles neurologiques déficitaires, le traitement médical a été instauré chez tous les patients de notre série en première intention, soit chez 43,6% des cas. Tous les patients opérés ont bénéficié d’une laminectomie décompressive sans arthrodèse, associée à une discectomie dans 48,5% des cas. Les suites opératoires étaient bonnes dans 91,4% des cas. Trois patients ont présenté des complications infectieuses : deux cas de méningite bactérienne, dont un est décédé suite à un sepsis sévère et un cas d’infection de la paroi. Le recul moyen dans notre série était de 15,9 mois et l’évolution a été jugée bonne (amélioration de la claudication radiculaire, disparition des radiculalgies et récupération du déficit) chez 69,4% des patients.

Référence2169
Année2010
TypeThèse
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AuteurEl hilali F
DisciplineNeurochirurgie
EncadrantChaoui FM