MASSES KYSTIQUES ABDOMINALES CHEZ L’ENFANT (A propos de 10 cas)

Les masses kystiques abdominales chez l’enfant sont une entité fréquente, pouvant siéger dans les différents organes abdominaux. En excluant les kystes hydatiques et les kystes fonctionnels ovariens les masses kystiques abdominales incluent les duplications digestives, les lymphangiomes kystiques, le néphroblastome kystique, les tumeurs kystiques de l’ovaire, la dilatation congénitale des voies biliaires, les kystes spléniques, les faux kystes de pancréas, etc.….. Il s’agit d’une étude rétrospective de dix observations d’enfants présentant une masse kystique abdominale, colligée au service de chirurgie enfant au CHU Hassan II de FES, sur une durée de 7 ans (2004-2010). L’âge variait entre 2 mois et 14 ans, avec 70 % de nos patients âgés de moins de 4 ans. Le sexe ratio était égal à 7/3. Le tableau clinique était polymorphe selon la localisation de la masse. Ainsi, trois de nos patients présentait des douleurs abdominales chroniques, la découverte fortuite d’une masse abdominale a été rapportée chez deux cas, un tableau d’abdomen aigu a été noté chez deux malades, des douleurs périnéales chroniques ont été notées chez un patient, par contre l’échographie de 3eme trimestre a révélé la présence d’une masse kystique abdominale chez le fœtus dans un cas, et un malade a révélé sa maladie par un ictère. L’examen clinique a révèle un syndrome de masse dans 50 % des cas, une sensibilité et une défense abdominale chez 10 % des cas, un ballonnement abdominal et hyper tympanisme chez 10 % des cas et un retentissement sur l’état général chez 10 % des cas.Les explorations paracliniques ont été demandés afin d’orienter le diagnostic. L’abdomen sans préparation a été réalisé chez tous les malades et a montré des niveaux hydroaériques dans un cas. L’échographie a été d’une grande utilité, elle a été réalisée chez 70 % des cas et a montré des images des masses kystiques avec des dimensions et des localisations variables. La tomodensitométrie a été réalisée chez 50 % des cas et l’imagerie par résonnance magnétique chez 30 % des cas, elles ont été un outil d’aide pour confirmer et mieux visualiser les données de l’échographie. Nos patients ont bénéficie d’une cure chirurgicale, ainsi la méthode chirurgicale était différente selon la pathologie. Les deux patients présentant la dilatation kystique du cholédoque ont bénéficié d’une anastomose bilio-digestive termino-latérale en Y, l’ablation tumorale et l’annexectomie ont été réalisées chez les deux filles présentant le tératome ovarien, la résection totale de la malformation a été réalisée chez les malades présentant la duplication digestive ou le lymphangiome kystique et le patient présentant le néphroblastome kystique a bénéficié une néphro-urétérectomie totale élargie. L’étude anatomo-pathologie a été réalisée chez tous les cas. Elle a confirmé le diagnostic dans 100 % des cas, et a révélé une duplication digestive dans 20 % des cas, un lymphangiome kystique dans 30 % des cas, une dilatation kystique du cholédoque dans 20 % des cas, un tératome ovarien dans 20 % des cas et un néphroblastome dans 10 % des cas. Les suites opératoires immédiates et long terme ont été sans complications.

Référence1582
Année2012
TypeThèse
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AuteurOumoujan M
DisciplineChirurgie Pédiatrique 1
EncadrantBouabdallah Y