Maladie de VOGT-KOYANAGI-HARADA (A propos de 12 cas et revue de littérature)

La maladie de Vogt-Koyanagi-Harada est une atteinte rare, caractérisée par l’association de plusieurs symptômes : oculaires, méningés, auditifs et cutanés.
Les mécanismes physiopathologiques responsables de cette inflammation multi-systémique sont encore incomplètement élucidés, l’hypothèse d’un facteur déclenchant commun est très probable vu la grande variété des organes touchés et le type des lésions observées, une atteinte auto-immune des mélanocytes présents dans le tissu uvéal constitue le mécanisme présumé de la maladie. Il s’agit d’une étude rétrospective réalisée au service d’ophtalmologie de CHU Hassan II de Fès, étalée sur une période de Janvier 2008 au mois de Juin 2014; nous avons inclus dans notre étude les patients qui présentent un syndrome de Vogt Koyanagi-Harada complet et incomplet selon les critères de l’American uvéitis sociaty, nous avons exclus de notre étude les patients qui présentent un syndrome de Vogt-Koyanagi-Harada probable. Nous avons colligé 12 patients, dont 9 patients avaient une forme incomplète de la maladie, et 3 avaient une forme complète, l’âge moyen de nos patients était de 26 ans avec des extrêmes de 5ans à 44ans. 58% des cas était des femmes (7 cas) et 42% des hommes (5 cas). L’acuité visuelle initiale était inférieure à 5/10 chez 92% des yeux (22 yeux), avec une uvéite totale bilatérale chez tous les malades, un DSR était présent chez 100% des cas, une papillite chez 83% des patients (10 cas) ; pour les manifestations extra-ophtalmologiques, les manifestations neurologiques étaient présentes dans 83% de cas (10 patients), les manifestations auditives étaient présentes dans 58% de cas (7 patients),et les manifestations dermatologiques étaient présentes dans 25% de cas (3 patients). Les explorations complémentaires notamment l’angiographie à la fluorescéine et l’OCT ont un rôle essentiel dans la surveillance de la maladie après traitement. Le traitement s’est basé essentiellement sur une corticothérapie prolongée prescrite chez tous nos patients, le recours au traitement immunosuppresseur a eu lieu chez cinq patients (41%); l’acuité visuelle finale était inférieure à 5/10 chez 59% des yeux (14yeux), ceci peut être expliqué par le retard diagnostic de nos patients, l’acuité visuelle initiale qui était inferieure à 1/10 chez plus que la moitié des cas (54% yeux), l’état inflammatoire sévère du segment antérieur chez la plupart de nos patients au moment de consultation.
De nouvelles approches thérapeutiques sont proposées, mais l’absence d’études permettant d’étudier leurs effets à moyen et à long terme, rendent leur usage limité

Référence1372
Année2014
TypeThèse
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AuteurEl bakkal R
DisciplineOphtalmologie
EncadrantTahri H