Les traumatismes vasculaires graves des membres

Introduction : Près de 90 % des traumatismes artériels concernent les artères des membres et s’inscrivent aujourd’hui le plus souvent dans un contexte lésionnel multiple. De plus, la pathologie iatrogène due aux cathétérismes, et les accidents spécifiques de la toxicomanie sont venus s’ajouter aux traumatismes vasculaires classiques et posent un problème spécifique de prise en charge. L’objectif de cette étude est de comparer les résultats de notre série aux autres données de la littérature. Ceci, afin d’élucider les intersections ainsi que les différences, dont la finalité est de codifier les principes de prise en charge des traumatismes vasculaires graves des membres.
Matériels et méthodes : Une revue rétrospective a été conduite au sein du service de chirurgie vasculaire du CHU Hassan II de Fès, de 100 patients présentant un traumatisme vasculaire grave des membres entre 2009 et 2012. Les données des patients incluaient les données socioéconomiques, le mécanisme lésionnel, le profil clinique d’admission, l’axe vasculaire atteint, la réalisation ou non d’un examen complémentaire, les lésions associées ainsi que la prise en charge thérapeutique et l’évolution. De notre série, était exclu les patients perdus de vue ainsi que ceux admis pour un traumatisme artériel mineur.
Résultats : L’âge moyen de nos patients était de 27 ans (extrêmes : 3 et 79), avec une nette prédominance masculine de 94 %. Le mécanisme était principalement l’agression par arme blanche (78 %) suivie par les accidents de travail (6 %) et les AVP (5 %). Le membre supérieur était le plus traumatisé (65%). Dans les territoires les plus atteints ils y avaient la plaie bi-pédiculaire du MS en premier rang (33 %), puis viennent les territoires de l’artère brachiale (26 %) et celui de l’artère fémorale superficielle (17 %). Le tableau clinique le plus fréquent était l’ischémie (41 %), suivie par l’hémorragie (37 %) puis les faux anévrysmes (17 %). Le score de MESS moyencalculé pour les huit patients victime de traumatismes de l’artère poplitée, était de 6,5. Au cours de notre série l’Angioscanner a été demandé chez 23 % des patients, l’écho-doppler artériel pour 12 % des malades et l’artériographie dans 3 % des cas. L’intervention chirurgicale était une suture termino-terminale (67%), l’interposition d’un greffon veineux a été pratiquée dans 22 % des cas, quatre malades ont bénéficié d’un pontage (4%), et le traitement médical seul était de mise dans un cas. Le sauvetage du membre était à 94 % avec un taux d’amputation primaire à 3 % et un taux de mortalité à 3 %.
Conclusion : La prise en charge des traumatismes vasculaires graves a connu un grand essor quant aux moyens diagnostiques et thérapeutiques qui ont pour objectif : la revascularisation du membre atteint et l’arrêt de l’hémorragie dont dépendent respectivement le pronostic fonctionnel et vital

Référence1245
Année2013
TypeThèse
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AuteurNaouali H
DisciplineChirurgie Vasculaire
EncadrantBouarhroum A