LES STENOSES POST-TRAUMATIQUES DE L’URETRE MEMBRANEUX (A propos de 15 cas)

Le rétrécissement post traumatique de l’urètre membraneux est une pathologie fréquente dans la pratique courante de l’urologue

Cette fréquence est due à l’incidence croissante des accidents de la voie publique responsables de traumatismes urétraux

Notre étude vise à évaluer l’expérience de notre service en matière de prise en charge des rétrécissements post-traumatiques de l’urètre membraneux

C’est une étude rétrospective basée sur la revue des dossiers médicaux de 15 patients hospitalisés et pris en charge entre Janvier 2008 et décembre 2012. Les données épidémiologiques, cliniques, radiologiques ainsi que les résultats thérapeutiques ont été rapportés

Le rétrécissement urétral représente 10 % de l’ensemble des affections urologiques suivies au cours de cette période. Il vient en 4ème position après les tumeurs vésicales, les lithiases urinaires et la pathologie prostatique. L’étiologie post-traumatique a été incriminée dans 9 % de l’ensemble des sténoses. La moyenne d’âge des patients a été de 36 ans. L’accident de la voie publique a été la cause première (80%)

60% des patients avaient une fracture du bassin lors du traumatisme et 26,6% avaient d’autres lésions associées témoignant de la gravité du traumatisme

La symptomatologie clinique était dominée par l’urétrorragie (93,3% des patients) et la RAU (60%), après le traumatisme. La dysurie a été le maitre symptôme au stade de sténose.

La sténose a été complète dans 60% des cas et partielle dans 40% des cas. La longueur moyenne de la sténose était de 15,33mm (+/-4,012) avec 66,7% de rétrécissements longs. Une vessie de lutte a été objectivée chez 3 patients (20%) et un résidu post mictionnel chez 3 patients (20 %)Les patients ont été opérés après un délai moyen de 6 mois au décours du traumatisme. 4 patients (26,6%) ont présenté une infection pariétale ayant bien évolué sous traitement antibiotique

2 patients ont présenté une récidive de la sténose. Un d’eux avait bénéficié d’une deuxième UTT, et l’autre avait bénéficié d’une urétrotomie avec une bonne évolution clinique. Le délai de la récidive a été respectivement de 8 mois et 12 mois

Ces résultats appuient ceux de la littérature et laisse proposer l’urétrorraphie termino-terminale en tant que traitement de premier choix des sténoses post traumatiques de l’urètre membraneux : le taux de succès dans notre étude étant de 86,7%.

Référence1229
Année2013
TypeThèse
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AuteurKhlil S
DisciplineUrologie
EncadrantEl fassi MJ