LES HEMORRAGIES DIGESTIVES HAUTES CHEZ L’ENFANT (Apropos de 161 cas)

L’hémorragie digestive haute chez l’enfant, constitue un problème de santé majeur, vue sa gravité potentielle et l’urgence qu’elle suscite, autant sur le plan diagnostique que thérapeutique. Nous présentons une étude rétrospective, descriptive et analytique réalisée au service de pédiatrie de CHU Hassan II de Fès, étalée sur une période de 6 ans allant de Janvier 2006 à Décembre 2011, comportant 161 cas d’HDH. L’âge de nos patients variait de 1mois à 15 ans, avec une moyenne de 5,5 ans. Le sexe masculin prédominait (91 cas). Et la majorité des patients appartenait au milieu urbain représentant ainsi 103 cas. L’hématémèse était le mode d’extériorisation dans 71,5% des cas. La durée d’évolution des HDH était variable entre un jour et un an avec une moyenne de 32 jours. Dans la majorité des cas, le saignement était de faible abondance (113 cas). Des signes digestifs étaient présents chez 33 cas plus ou moins associés à des signes extra-digestifs dans 56 cas. Alors que les cas restant ne présentaient aucune symptomatologie clinique (96 cas).Biologiquement : une anémie était notée chez 75 patients, le bilan hépatique était pathologique chez 13 malades ayant une hypertension portale. La fibroscopie était réalisée avant 24h chez 118 malades. Elle a permis de mettre en évidence la présence d’une gastrite sans HP chez 43 cas, et à HP chez 24 cas, d’une oesophagite chez 44 patients, d’une hernie hiatale chez 39 cas, d’une bulbo duodénite chez 15 malades, de varices oesophagiennes dans 13 cas, d’un ulcère dans 7 cas et d’un Syndrome de Mallory Weiss chez 2 cas.La fréquence des gastrites et des varices oesophagiennes était nettement plus élevée chez les grands enfants, la différence étant statistiquement significative (p=0,001 et p=0,010 respectivement). Les oesophagites et les hernies hiatales étaient significativement plus fréquentes chez les nourrissons (p= 0,001 dans les deux cas). La majorité de nos malades étaient traités en ambulatoire (126 cas). Une transfusion était indiquée chez 19 malades, et un seul malade était hospitalisé au service de réanimation pour état de choc hémorragique. Un traitement médical était de mise dans 141 cas (Cure d’HP dans 24 cas, IPP dans 106 cas, Prokinétiques dans 52 cas, Bêtabloquants dans 13 cas et vitamine k dans 5 cas). Une ligature élastique endoscopique a eu lieu chez 9 patients avec arrêt immédiat du saignement, une dilatation mécanique chez 6 autres pour sténose oesophagienne peptique dans 5 cas et caustique dans l’autre et une extraction endoscopique chez un seul malade ayant ingéré une pièce de monnaie responsable d’une oesophagite. Un traitement chirurgical d’hernie hiatale était indiqué chez 30 malades. La survenue d’une récidive hémorragique était retrouvée chez 24 cas, qui était statistiquement significative pour les varices oesophagiennes (p=0,001). Par ailleurs, l’évolution était favorable dans les autres cas

Référence1246
Année2013
TypeThèse
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AuteurAchahbar A
DisciplinePédiatrie
EncadrantLakhdar idrissi M