LES GASTRITES CHEZ L’ENFANT

La gastrite est une pathologie assez fréquente en pédiatrie, notamment celle qui est due à l’infection par l’H.Pylori. Le but de notre travail est d’étudier le profil épidémiologique et étiologique des gastrites chez l’enfant, d’établir une corrélation clinique, endoscopique et histologique de ces gastrites et d’évaluer notre prise en charge thérapeutique ainsi que la réponse au traitement. Ceci à travers une étude rétrospective de 86 enfants colligée au service de Pédiatrie du CHU HASSAN II de Fès, du janvier 2005 au décembre 2011. Tous les enfants ont eu une endoscopie digestive haute avec des biopsies gastriques systématiques. Nous avons adopté la classification de Sydney pour l’étude histologique. L’âge moyen des malades était de 8 ans et 8 mois (8,7 ans) avec une légère prédominance féminine soit un sex-ratio de 0,7. L’endoscopie était indiquée pour des douleurs abdominales dans 47,2% des cas, des vomissements dans 23% des cas, des hématémèses dans 15% des cas et d’autres symptômes (dyspepsie, retard staturo-pondéral, anémie, diarrhées…) dans 14,8% des cas. Elle a mis en évidence une gastrite macroscopique dans 80,5% des cas, nodulaire dans 44,8% des cas, pétéchiales 9,2% et congestive 5,7%. A l’histologie, l’infection à l’H.Pylori était retrouvée chez 67,8%. Il s’agit le plus souvent d’une gastrite chronique (54%) ou atrophique légère (42,5%). L’aspect folliculaire a été retrouvé chez 31% des malades. L’activité était absente dans 25,3% des cas, légère chez 32% des cas. Les étiologies des gastrites chez nos malades ont été dominées par l’infection à H.Pylori (68%). La gastrite a été associée à des pathologies auto-immunes dans 5,7% des cas, associée à la maladie coeliaque dans 4,6%, associée à la maladie deCrohn dans 2,3%, caustique 2,3%, allergique 1,1% et associée à une tuberculose digestive 1,1%. Alors que l’étiologie n’a pas pu être identifiée dans 14.9% des cas des gastrites. Le traitement a comporté une trithérapie à base d’Amoxicilline, de Métronidazole et d’inhibiteur de la pompe à protons chez 86,2%. Le Métronidazole a été changé par la Clarithromycine en cas de non réponse au traitement de première intention. Dans environ 10% des cas, l’IPP a été prescrit seul en cas des gastrites à H.Pylori négatif. Le contrôle clinique et histologique a été réalisé chez 55/86. Avec une évolution favorable chez 72,7% des malades contrôlés. On note que la gastrite chez l’enfant est le plus souvent due à une infection à H.Pylori. Des travaux supplémentaires sont nécessaires pour préciser le profil bactériologique de l’H.Pylori chez nos enfants. Ainsi que la nécessité de développer un vaccin contre cet agent infectieux

Référence1263
Année2013
TypeThèse
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AuteurTayache I
DisciplinePédiatrie
EncadrantHida M