Les cardiopathies congénitales avec shunt gauche-droite (A propos de 302 cas)

Les cardiopathies responsables d’un shunt gauche-droit sont les plus fréquentes des cardiopathies congénitales, leur évolution est dominée par le risque d’altération irréversible des vaisseaux pulmonaires avec HTAP fixée. A travers une étude rétrospective réalisée au service de pédiatrie de CHU HASSAN II de Fès sur les malades hospitalisés ou vus en consultation entre Avril 2005 et Décembre 2009 (5 ans). L’objectif est de préciser les aspects épidémiologiques et évolutifs des cardiopathies congénitales avec shunt gauchedroit. 302 cas de cardiopathies congénitales de shunt gauche-droit ont été colligés. Il s’agissait de 165 filles et 137 garçons avec un sex-ratio à 1,2. La moyenne d’âge des patients était de 2,5 ans avec des extrêmes allant de la naissance à 15 ans. La consanguinité était présente chez 27,5% des cas, la trisomie 21 chez 22% des patients, et les antécédents familiaux de cardiopathies chez 12,5% des cas. Les cardiopathies de shunt gauche-droit constituent 42,4 de toutes les cardiopathies congénitales. Il s’agissait d’une communication interventriculaire dans 37,7%, d’une communication interauriculaire dans 15,6%, d’un canal artériel persistant dans 14,2%, d’un canal atrioventriculaire dans 6,6% et de shunts multiples dans 26% des cas. Dans la plupart des cas le diagnostic est posé avant l’apparition des signes cliniques (111 cas), soit dans le cadre de découverte fortuite d’un souffle (56 cas) ou d’un bilan malformatif (55cas), ou au stade de décompensation suite à une détresse respiratoire (73 patients), à une dyspnée (25 cas) ou à une difficulté alimentaire (25 cas). Le souffle est présent dans 78% des cas, une dysmorphie était trouvée chez 31,5% des patients. La prise en charge chirurgicale était assurée pour 64% des patients ayant une indication opératoire. La correction chirurgicale était curative dans 92% des patients opérés. L’évolution était favorable pour la plupart des patients opérés. Des décès son noté dans 6% des cas. En conclusion le retard de diagnostic et nos possibilités actuelles limitées de prise en charge chirurgicale expliquent le taux important de létalité.

Référence1961
Année2011
TypeThèse
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AuteurBouchta N
DisciplinePédiatrie
EncadrantAtmani S