La PEC des pertes de substance post morsure (A propos de 10 cas

INTRODUCTION : les morsures qu’elles soient humaines ou animales constituent un problème relativement rare dans notre société, mais dont la prise en charge sur le plan médical et chirurgical qui doit être bien codifiée pour éviter la survenue de complications notamment :infectieuses, esthétiques ou fonctionnelles voire dans certaines situation vitales. L’objectif de notre travail est de relever, à travers une étude rétrospective, les aspects épidémiologiques et cliniques des différent cas de morsures, ainsi que d’évaluer les difficultés de leurs prise en charge en rapportant l’expérience de notre service dans la gestion thérapeutique de ces patients

PATIENTS ET METHODES : Il s’agit d’une étude rétrospective étalée sur 3 ans (2012- 2014) incluant 10 patients victimes de morsure humaine ou canine pris en charge au service d’ORL et Chirurgie cervico-faciale à l’hôpital Omar Drissi et à l’hôpital des spécialités au CHU Hassan II. RESULTATS : L’âge moyen de notre série était de 39,3 ans, avec un sexe ratio H/F=9. 60% des patients étaient d’origine rurale, la morsure était d’origine humaine dans 70% des cas et animale dans 30%, tout nos patients étaient de niveau socio-économique moyen à bas et aucun d’entre eux n’avait un statut vaccinal anti-tétanique à jour.La localisation de la morsure était à l’extrémité céphalique dans 90% des, 4 morsures au niveau du pavillon de l’oreille, 4 au niveau de l’aile du nez, une morsure centro-facial avec amputation de la totalité de la pyramide nasale, lèvre supérieure et paupière inférieure gauche, le dernier cas était une morsure canine au niveau de la jambe occasionnant une fracture ouverte avec une PDS des parties molles. La reconstruction a été réalisée pendant la phase initial chez trois de nos patients, et différée pour une durée d’au moins 6 mois pour les 7 autres amputations

DISCUSSION ET CONCLUSION : les pertes de substance post morsure constituent une entité particulière des pertes de substances, nous nous accordons avec les études précédemment publiées sur l’importance de la PEC initiale qui consiste à réaliser un parage chirurgical de la plaie avec un débridement formel et irrigation dans les instants qui suivent l’admission pour limiter le risque infectieux. Le traitement médical à base d’antibiotiques est également reconnu efficace par la totalité des études, le plus utilisé est l’association : amoxiciline+acideclavulanique, certaines situations nécessitent l’antibiothérapie comme traitement curatif, notamment face à une plaie profonde, une PDS ou une amputation, la présence des signes inflammatoires, ou une plaie cranio-faciale. Il y a d’autres situations ou l’antibiothérapie est prescrite à titre préventif, notamment une morsure chez un immunodéprimé, une plaie de plus de 08 heures, toutes les morsures de chats, blessures modérées ou sévère, la vaccination anti-tétanique est également indiquée par toutes les études, par contre, ils parlent peu de l’anti-rabique parce que la rage est éradiquée des pays développés. Le point de controverse entre les études est le timing de la reconstruction

Référence809
Année2015
TypeThèse
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AuteurEl hassouni W
DisciplineOto-rhino-laryngologie
EncadrantOufkir A