Gangrene de fournier d’origine proctologique (A propos de 50 cas)

La gangrène de périnéo-scrotale est une fasciite nécrosante rapidement progressive du périnée et des organes génitaux externe, qui impose une prise en charge thérapeutique rapide complète et multidisciplinaire en raison de sa gravité. But de l’étude : C’est une étude rétrospective d’une série de 50 patients atteints de gangrène périneo-scrotale (les GF d’origine urologique sont exclus) a pour but de mettre en évidence particulièrement les aspects épidémiologique, clinique et thérapeutique des fasciite nécrosante périneo-scrotale. D’autre part on a essayé de dégager les principaux facteurs pronostics de mortalité à partir d’une analyse unie et multivariée. Patient et méthode : Cette étude porte sur une période de 7ans s’étalant de 2003 à 2009 au cours à propos de 50 cas de gangrène périnéo-scrotale, colligé au sein des services de chirurgie viscérale du CHU HASSAN II de Fès. Résultats : La moyenne d’âge est de 48ans (18 à 85 ans). Le sexe masculin dominait largement notre série (88%) avec sexe ratio 7H/1F. Le facteur de risque le plus souvent retrouvé est le diabète (34%des malades). Les étiologies le plus fréquentes étaient proctologique (70%) dominée par les abcès anale (31%). Le délai moyen avant la consultation était d’environ 11 jours (avec des extrêmes allant de 4 à 25 jours).La majorité des malades ont été admis avec nécrose périnéale franche (92%) et majoration des signes généraux. Les formes graves étendues à la paroi abdominale et au thorax étaient de 18%. Une hyperleucocytose était retrouvée chez 78% des malades, alors qu’une anémie sévère nécessitant une transfusion était notée chez 18% de nos malades. Le germe le plus fréquemment retrouvé est l’Escherichia coli. Tous nos malades ont bénéficiés d’une réanimation initiale, antibiothérapie probabiliste et d’un traitement chirurgical fait d’excision radicale des tissus nécrosés.34% de nos malades ont nécessités une reprise chirurgicale itérative. Une colostomie est réalisée chez 10% de nos malades et une orchidectomie chez un seul malade. La durée moyenne d’hospitalisation était de 21 jours (avec des extrêmes de 4 à 66jours). La mortalité était de 24%. L’analyse statistique univarié a montré que l’âge avancé (p<0.001), l'extension abdominale (p<0 ,003), l'insuffisance rénale (p<0,001), choc septique et ventilation étaient différent de façon statistiquement significative entre le groupe des décédés et celui des survivant. Conclusion : La fasciite nécrosante d'origine proctologique est corrélée à une lourde mortalité. Le pronostic serait amélioré par la rapidité de la prise en charge, la qualité de la nécrosectomie initiale et par une réanimation soutenue.

Référence1929
Année2011
TypeThèse
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AuteurMint mouhamed mahmoud N
DisciplineChirurgie viscérale A
EncadrantLouchi A