Asthme hyperéosinophilique

Introduction

Une élévation du taux sanguin des éosinophiles est banale au cours des maladies allergiques et de l’asthme, mais il existe en outre de rares asthmes ou l’éosinophilie atteint un niveau inhabituellement élevé supérieur à 0,6 g/L, ce qui conduit souvent à intégrer l’asthme dans un cadre nosologique spécifique

Méthodes

étude rétrospective, allant du 1er janvier 2010 au 31 décembre 2015, des cas d’asthme avec hyperéosinophilie pris en charge au service de pneumologie du CHU Hassan II de Fès, Maroc

Résultats

Nous avons colligé 13 cas d’asthme hyperéosinophilique. Il s’agit de 9 femmes et 4 hommes, la moyenne d’âge était de 46,35 ans avec [26–78 ans]. Une atopie personnelle a été retrouvée dans 35 % des cas ; aucune notion d’atopie familiale. Une oppression thoracique et des sifflements thoraciques ont été rapportés par 78 % des patients et des signes extrarespiratoires ont étaient retrouvés chez 75 % des patients. La radio de thorax a objectivé une pleurésie chez un patient et un syndrome interstitiel chez 38 % des cas. Le taux des éosinophiles variait entre 823 et 6210. Un lavage bronchoalvéolaire a été réalisé chez 57 % des cas et a révélé une hyperéosinophilie chez 75 % des cas. Le diagnostic de Sd de Churg et Strauss a été retenu après bilan chez 6 patients, une maladie de Carrington chez 4 patients. Devant la négativité du bilan, un asthme + hyperéosinophilie a été retenu chez trois patients dont un cas était dans le cadre du syndrome de Fernand Widal. Le traitement a été basé sur la corticothérapie orale dans les cas de maladie de Carrington, en association avec un traitement immunosuppresseur dans les cas de Sd Churg Strauss avec bonne évolution. Dans les 2 cas d’asthme hyperéoinophilique sans cause individualisable, une corticothérapie à dose minima efficace a été nécessaire pour obtenir le contrôle de l’asthme

Conclusion

Devant un asthme difficile à contrôler, une hyperéosinophilie doit être recherchée à distance de toute prise de corticothérapie, quand elle est retrouvée, un bilan exhaustif doit être réalisé à la recherche de l’étiologie. Le traitement repose principalement sur une corticothérapie orale prolongée

Référence3198
Année2016
TypeArticle
Lien externehttp://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1877032016002670
AuteurThouil A
Auteurs associésKarhate M
DisciplinePneumologie
RevueRevue Française d'Allergologie
Référence Revue56(3):327-328