Arthroplastie totale de lahanche de première intention (A propos de 90 cas)

Ce travail est une étude rétrospective concernant 90 patients colligés au service de traumatologie orthopédie de CHU Hassan II de Fès ayant bénéficié d’un remplacement prothétique de la hanche par une prothèse totale de première intention pour des indications divers. Notre objectif à travers l’étude de cette série est de montrer l’intérêt de la PTH dans l’amélioration de la gêne fonctionnelle et l’impact sur la qualité de vie des patients souffrant de maladie dégénérative ou traumatique de la hanche. Cette étude comprend 90 patients soit 98 hanches, dont 48 hommes et 42 femmes (le sexe ratio est de1, 14). L’âge moyen de nos patients au moment de l’intervention est de 50,54 ans avec des extrêmes d’âge de 20 et 80 ans. Tous les malades ont été évalués cliniquement et radiologiquement, avec une évaluation de la hanche par la cotation de Postel – Merl D’Aubigne en pré et en postopératoire. Les indications de PTH dans notre série étaient variables, la coxarthrose primitive a été retrouvée chez 28 patients (28,5 %), la coxarthrose secondaire chez 26 patients (26,6 %) (8 cas post-traumatique, 8 cas pour ostéonécrose de la tête fémorale, 7 cas post-dysplasique, et 3 pour séquelle de luxation congénitale de la hanche), 17 PTH ont été posées pour coxites inflammatoires, 13 pour fracture cervicale vraie, 5 pour pseudarthrose du col fémoral, 5 pour des séquelles de coxite infectieuse, et 4 pour cotyloïdite sur prothèse céphalique. L’anesthésie générale a été utilisée dans 94,9 % des cas, et la voie d’abord qui a été utilisée était la voie postéroexterne de Moore dans 64,2 % des cas, la voie mini-invasive postérieure modifiée de la hanche dans 34,7 % des cas, et la voie antérolatérale de Harding dans 1,1 % (un cas). Les prothèses implantées chez les malades opérés étaient cimentées dans 82 cas, non cimentées dans10 cas, et hybrides dans 6 cas. Les complications postopératoires étaient : 8 cas d’instabilité hémodynamique peropératoire, deux cas d’infection précoce, deux cas de complications thromboemboliques, 5 cas de luxation précoce, 3 cas de descellement septique, un cas de descellement aseptique, et deux décès. Le recul postopératoire moyen est de 3,5 ans, avec des extrêmes de 1 an et 2 mois, et 6 ans. Le PMA postopératoire était excellent chez 49 hanches opérées, très bon chez 17, bon chez 22, et passable chez 10. L’étude de notre série nous a permis de mettre le point sur la PTH comme technique chirurgicale efficace pour le traitement d’une hanche douloureuse ou non fonctionnelle, et de la nécessité d’une surveillance strict en postopératoire pour guetter les éventuelles complications.

Référence2129
Année2010
TypeThèse
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AuteurEl idrissi M
DisciplineTraumatologie Orthopédie 1
EncadrantBoutayeb F