Anomalie de la différentiation sexuelle et difficulté du choix du sexe (quelle orientation thérapeutique ?) à propos d’un cas

Introduction

Il est inimaginable de n’être ni fille ni garçon. L’anomalie de la différentiation sexuelle est une malformation congénitale grave secondaire à des dysfonctionnements de l’organogenèse dans les premières semaines de la vie embryonnaire

Observation

Enfant âgé 9½ ans, issu d’un mariage non consanguin, d’une mère de 36 ans. Son histoire remonte à l’âge de 06mois, quand le chirurgien avait découvert une anomalie de différentiation sexuelle au cours d’une ovariectomie droite urgente. L’examen avait trouvé un bourgeon génital = 1,3 × 1 cm, hypospadias sévère, bourrelet génital vulviforme et gonades non palpables. La testostérone ?0,05 ng/ml et 0,01 ng/ml après pregnyl. L’échographie = non concluante. La génitographie = sinus urogénital court + cavités vaginale, utérine et trompes normales. Le caryotype = syndrome de klinefelter mosaïque (46XX [80 %]/47XXY [20 %]). La Cœlioscopie = organes génitaux internes féminins. à l’âge de 3 ans, le staff multidisciplinaire avait conclu de pratiquer une génitoplastie féminisante, mais les parents souhaitaient le contraire. Une deuxième réunion, à l’âge de 6 ans, avait conclu d’attendre l’âge pubertaire vu que l’évaluation psychologique n’était pas décisive. Actuellement, l’examen trouve un enfant de 9½ ans, élevé garçon, poids = 28kg(–0,5DS), taille = 136 cm(moyenne), bourgeon génital coudé = 4 × 1,7 cm antérieure et 1 × 1,7 cm postérieure, bourrelet génital vulviforme, hypospadias sévère, gonades non palpables et sans tuméfaction mammaire. La FSH = 3,4 UI/l, LH ?0,10 UI/l, Œstradiol ?5 pg/ml, testostéronemie ?0,025 ng/ml. L’échographie = pas de formation utérine ni testiculaire + formation hypoéchogène, retrovésicale gauche, de 10 × 5mm + formation kystique latéro-vésicale gauche, de 70 × 40 mm. La décision de staff = génitoplastie masculinisante avec ablation des vestiges des organes génitaux internes féminins

Discussion

L’orientation du sexe est particulièrement difficile et peut être révisée en fonction d’évolution clinique. De ce fait, une évaluation stricte et un diagnostic précis sont nécessaires à la prévention des erreurs thérapeutiques

Référence2138
Année2014
TypeCommunication affichée
Date2014-05-11
VilleLyon
PaysFrance
Lien externehttp://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0003426614005563
Disciplines associéesCentre Hospitalier Universitaire Ibn Sina - Rabat
AuteurTadmori AE
Auteurs associésAjdi F, Gaouzi A
DisciplineEndocrinologie
Congrès31e Congrès de la Société Française d'Endocrinologie-5 au 8 Novembre
Lien document