Dans ce travail, on rapporte les résultats de notre étude rétrospective effectuée au service de gynéco-obstétrique de CHU Hassan II de Fès. Neuf cas de cancer de l’endomètre ont été colligés durant une période de 5 ans (entre 2004 et 2008), ce qui correspond à 1.9% de l’ensemble des cancers gynécologiques. Il s’agit essentiellement du cancer de la femme âgée. L’âge moyen de nos patientes est 54 ans, et 55.5% de ces patientes sont ménopausées. L’étude des antécédents à la recherche des facteurs de risque a montré : 2 cas d’obésité et 2 cas de cancer de sein. Les métrorragies constituent le mode de révélation clinique chez toutes les patientes, associées parfois, à des douleurs pelviennes et/ou des leucorrhées. Le curetage biopsique de l’endomètre, réalisé chez quatre patientes, a permis de faire le diagnostic dans 100%. L’adénocarcinome endomètrioide est le type histologique rencontré chez toutes nos patientes avec prédominance des stades I et II à un taux de 88.8% contre 11.1% pour le stade IV. Le traitement initial de base est la chirurgie réalisée chez toutes les patientes (hystérectomie totale avec annexectomie bilatérale dans 77,7%) et le curage ganglionnaire iliaque externe est pratiqué dans 44.4% des cas. Pour le traitement adjuvant, toutes nos patientes ont été adressées à l’institut national d’oncologie puis elles sont perdues de vue ce qui nous a empêché d’étudier le suivie de ces patientes. Enfin, le pronostic du cancer de l’endomètre reste meilleur si le diagnostic est fait à des stades précoces, d’où l’intérêt d’une sensibilisation des femmes sur les risques et les symptômes du cancer de l’endomètre, notamment les saignements post ménopausiques qui présentent un véritable signal d’alarme.