Tumeurs intracrâniennes : corrélations anatomo-radiologiques (A propos de 109 cas)

Les tumeurs intracrâniennes constituent un groupe hétérogène de lésions dominées par les tumeurs gliales. Les moyens d’imagerie, en particulier l’IRM conventionnelle combinée à l »IRM multimodalités, permettent d’approcher le diagnostic étiologique des lésions intracrâniennes. Cependant, l’examen anatomo-pathologique reste la référence diagnostique. Le but de notre travail a été de décrire les aspects épidémiologiques et radiologiques des tumeurs intracrâniennes et d’établir les corrélations entre les diagnostics radiologiques et anatomopathologiques de celles-ci. Il s’agit d’une étude rétrospective de 109 cas de tumeurs intracrâniennes colligés au laboratoire d’anatomie pathologique sur une période de 2 ans, allant du 1e janvier 2010 au 31 décembre 2011. Au cours de ce travail, nous avons explorés les résultats de 72 TDM et de 96 IRM cérébrales. Les résultats radiologiques ont été confrontés aux résultats anatomopathologiques. Une réinterprétation radiologique et une relecture anatomopathologique ont été effectuées dans les cas discordants. L’analyse statistique a été réalisée à l’aide du logiciel Epi Info version 5.3.4. L’évaluation de la concordance anatomo-radiologique s’est faite par le calcul de l’indice Kappa. L’âge des patients a varié entre 10 mois et 90 ans, avec un âge moyen de 35.5 ans (DS=20.61), et un âge médian de 38 ans. 23% des patients sont des enfants ; 77% sont des adultes. Le sexe ratio est de 0.85 avec une discrète prédominance féminine. 24 types histologiques ont été retrouvés dont les plus fréquents sont : les tumeurs gliales (45.8%), les méningiomes (17.4%), les tumeurs embryonnaires (8.3%) Le taux de concordance anatomo-radiologique est de 70.6%. Il est passé à 83.48% après la revue des cas discordants. La corrélation diagnostique est bonne à excellente pour les glioblastomes, les oligodendrogliomes de grade II et de grade III, les méningiomes, les schwannomes, les hémangioblastomes et les métastases. Par contre elle est faible à modérée dans les astrocytomes de grade II et II, les épendymomes, les médulloblastomes et lescraniopharyngiomes. Nous avons pu mettre le point sur l’intérêt de l’intégration des données de l’imagerie dans le diagnostic des tumeurs cérébrales, surtout devant l’hétérogénéité tumorale, le manque de reproductibilité de la classification OMS et la variabilité inter et intra-observateur.

Référence1735
Année2012
TypeThèse
Lien document
AuteurMoumna K
DisciplineLaboratoire
EncadrantAmarti riffi A