Traumatisme crânien grave en réanimation (à propos de 51 cas)

Introduction :Le patient victime d’un traumatisme crânien grave se définit comme un patient comateux avec un score de Glasgow inférieur à 8 ou avec des lésions potentiellement évolutives. L’accident de la voie publique est responsable de 70% des traumatismes crânioencéphaliques. Il est la quatrième cause de mortalité et d’invalidité dans la population des pays industrialisés, et la première cause de décès des hommes jeunes.Le but de notre travail était de décrire les caractéristiques épidémiologiques du TCG et d’individualiser les facteurs prédictifs de mortalité. Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective et descriptive portant sur les observations de TCG admis au service de réanimation polyvalente du CHU Hassan ll de Fès entre janvier 2005 et décembre 2008.C’est ainsi que 51 observations ont été analysées .nous avons inclus dans l’étude tous les traumatismes crâniens graves isolés en précisant les aspects épidémiologiques, cliniques, biologiques, radiologiques et thérapeutiques de chaque malade admis pour TCG isolé. Résultats : 51 cas du traumatisme crânien grave ont été colligés : 7 femmes et 44 hommes, l’age moyen=30,74+/-16,09 ans [14mois – 70 ans].Les accidents de la voiepublique ont été la cause la plus fréquente du traumatisme (72.5%).la durée moyenne d’hospitalisation était de 15.92+/-17.39 {1j-79j}. Le GCS moyen de nos patients était 6,68+/-1,25. Nous avons noté 14 cas d’anisocorie ,7 cas de myosis, 15 cas de mydriase bilatérale et 15 de nos patients avaient des pupilles normales à l’admission. L’HSD et l’oedème cérébral constituent les lésions scannographiques les plus fréquentes. Vingt neuf de nos patients sont décédés (56.9%), nous avons retrouvé comme facteur prédictif de mortalité : une PAS<90 mmHg, une FC<60 bat/min,les convulsions,pneumopathie et la méningite nosocomiale .un taux d'urée et de créatinine augmentés. Au plan thérapeutique, tous nos patients ont bénéficié d'intubation, ventilation, sédation. La transfusion sanguine était nécessaire dans 45% des cas, les drogues vasoactives chez 47% des cas. Vingt trois patients ont nécessité une intervention neurochirurgicale Conclusion :L'amélioration du pronostic du TCG se base sur des soins urgents et efficace sur les lieux de l'accident, d'où la nécessité d'une véritable médecine pré hospitalière, et il doit être pris en charge dans des centres disposant de l'ensemble du plateau technique nécessaire et rodés à cet exercice difficile.

Référence2336
Année2009
TypeThèse
Lien document
AuteurLhamlili M
DisciplineRéanimation mére et enfant
EncadrantHarandou M