Syndrome hémolytique et urémique chez l’enfant (A propos de 15 cas)

Le syndrome hémolytique et urémique est une microangiopathie thrombotique caractérisée par une triade clinico-biologique associant une insuffisance rénale aigue, une anémie hémolytique microangiopathique et une thrombopénie. L’objectif de cette thèse est de faire une mise au point sur cette pathologie à travers les données de la littérature et l’étude rétrospective descriptive de 15 cas de SHU colligés entre les années 2007 et 2011 au sein de l’unité de néphrologie pédiatrique à l’hôpital des enfants au CHU Ibn Sina de Rabat. L’analyse de notre série montre : − 67% des cas correspondent à des SHU typiques très probables, pour les autres cas, il pourrait s’agir de SHU atypique du fait de ses caractéristiques cliniques et évolutives. − L’âge moyen de nos malades est de 63 mois avec des extrêmes allant de 6 mois à10 ans, et le sexe ratio est de 2. 73? des patients ont présenté une diarrhée prodromique qui a été le plus souvent glairosanglante, avec un délai entre le début de la diarrhée et le SHU de 7 jours en moyenne. − l’insuffisance rénale est oligoanurique dans 73? des cas, HTA est retrouvée dans 67? des cas, une anémie hémolytique est retrouvées chez 100? des cas, 87? des patients avaient une thrombopénie au moment de diagnostic, les autres l’ont développé secondairement, l’atteinte extrarénale a concerné 60? des patient, , l’atteinte cardiaque est la plus fréquente 40? des cas, une atteinte digestive est observée chez 7 ? des patients, une atteinte neurologique est retrouvée dans 20? des cas, une atteinte hépatique est retrouvées dans 20?des cas, le taux de mise en évidence d’une infection à E. coli est de 7? des cas. − Sur le plan thérapeutique, la dialyse a été indiquée chez 53?, tous les patients ont reçus des antihypertenseurs, et ont été transfusé en culots globulaire, les immunosupresseurs ont été administré chez 80? des patients. − Sur le plan évolutif, le taux de mortalité est de 7? , une atteinte sequellaire à type d’atteinte glomérulaire est rapporté dans 33?des cas, une HTA dans 67? des cas, l’évolution vers une insuffisance rénale chronique non terminale concerne 7? des cas. Aucun patient n’a développé une insuffisance rénale terminale, mais une surveillance à long terme reste indispensable, surtout si les facteurs pronostic d’une atteinte rénale péjorative sont présentes. L’amélioration du pronostic de SHU dépend essentiellement de l’amélioration du traitement conservateur, l’utilisation de médicaments antihypertenseurs très efficace, et les progrès dans le domaine des techniques d’hémodialyse et de dialyse péritonéale.

Référence1979
Année2011
TypeThèse
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AuteurBouziane FZ
DisciplineCentre Hospitalier Universitaire Ibn Sina - Rabat
EncadrantAit ouamar H