Surcout de l’infection nosocomiale en reanimation medicale au chu ibn rochd (A propos de 10 cas)

Les infections nosocomiales doivent constituer une priorité pour la politique sanitaire, du fait de leur fréquence dans notre contexte et leur retentissement financier et humain. L’objectif de ce travail est d’estimer le surcoût lié à l’infection nosocomiale chez les patients de la réanimation. L’étude rétrospective a été réalisée en étudiant les dossiers de dix patients hospitalisés dans le service de réanimation (P27) du CHU IBN ROCHD pour des motifs d’hospitalisation différents et ayant tous développé une infection nosocomiale durant leur séjour hospitalier. Le calcul du surcoût lié à la prise en charge de l’infection nosocomiale de ces patients de la réanimation a été estimé à partir des frais des antibiotiques pour le traitement de ces infections et les frais médicaux et généraux dus à l’allongement de la durée d’hospitalisation et les frais des examens paracliniques. Les résultats de ce travail, montre que l’âge moyen était de 43ans avec un écart-type de 16ans, un sex ratio de 1,5H/1F, l’Acinetobacter Baumanii est le germe le plus fréquent (44,4% des germes isolés). La durée d’hospitalisation allongée par les infections nosocomiales est en moyenne de 12 jours. Le surcoût de l’infection nosocomiale est estimé à 234265,25 DH. Le coût des moyens de la prévention des infections nosocomiales est estimé à 28700DH. La différence entre le surcoût lié à l’infection nosocomiale et le coût de la prévention de ces infections est estimé à 220505,25 DH c’est-à-dire 22050,50DH pour chaque patient. L’extrapolation de ces résultats au niveau du CHU IBN ROCHD a objectivé que les dépenses dues à l’infection nosocomiale durant une année est 58279471DH. Ce travail montre la lourdeur de ce surcoût dans notre contexte, ce qui confirme la nécessité d’élaborer une stratégie nationale pour le développement des programmes de prévention dans nos établissements hospitaliers visant l’amélioration de la qualité des soins donnés aux patients et la réduction des risques iatrogènes à l’hôpital pour que nos hôpitaux soient bien accrédités et que notre système sanitaire deviendra dans le futur proche un modèle comparable aux autres systèmes de la santé dans les pays développés.

Référence2197
Année2010
TypeThèse
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Disciplines associéesFaculté de Médecine et de Pharmacie de Fès
AuteurBelhaj soulami O
DisciplineEpidémiologie
EncadrantNejjari C