Le traumatisme crânien constitue une cause majeure de décès et d’invalidité chez l’adulte jeune. L’évaluation, la prise en charge et le pronostic de ces malades sont liés à la mise en oeuvre de plusieurs outils notamment les échelles comportementales. Ce travail est une étude prospective incluant 56 patients traumatisés crâniens, hospitalisés au service de réanimation polyvalente A1 au CHU de Fès entre 01 Septembre 2015 et 30 décembre 2015 et ayant transités par les urgences adultes. Le but de ce travail est d’étudier la reproductibilité du score de Glasgow chez le personnel médical, en particulier les internes des urgences, les internes, résidents et spécialistes en réanimation. Les Accidents de la voie publique sont une des causes principales de traumatisme crânien, la tranche d’âge de 21-40 ans est prédominante, le sexe masculin représente 75%. L’examen clinique est important car il permet une évaluation neurologique explicite du patient par le biais de plusieurs échelles en particulier, le score de Glasgow. Dans notre étude, 46,5% des malades avaient un GCS initial < 8 et la reproductibilité inter-examinateur s'est révélée médiocre chez les internes des urgences (kappa=0.32) et modérée chez les internes et résidents en réanimation, à noter qu'on a pris comme référence le score GCS calculé par le spécialiste étant l'examinateur le plus expérimenté. L'évaluation de chaque item a révélé une concordance excellente pour l'ouverture des yeux chez les examinateurs (74% pour l'interne des urgences, 84% pour l'interne en réanimation et 86% pour le résident en réanimation), par contre, elle fut moindre pour la réponse verbale (35% / 54%/ 59%)) et la réponse motrice (28% /54% /62%). L'évaluation du score de Glasgow s'est faite en 3 phases durant l'hospitalisation des malades et a révélé que la reproductibilité était excellente lorsque le GCS tend vers 15. Pour conclure, nous soulignons l'intérêt de l'enseignement de cet échelle chez tous le personnel médical de façon judicieuse pour améliorer la prise en charge des malades, et de penser à introduire de nouvelles échelles au sein de nos services pour une évaluation plus précises des patients