PROFIL EPIDEMIOLOGIQUE ET DE RESISTANCE DES BACTERIES MULTI RESISTANTES AU CHU HASSAN II DE FÈS

La multi résistance bactérienne est actuellement au sein de l’actualité? médicale, elle constitue un réel problème au sein de nos hôpitaux, à cause de la morbidité et de mortalité qu’elle engendre essentiellement dans les milieux de réanimation et de soins intensifs. L’objectif de cette étude était de décrire le profil épidémiologique et de résistance des bactéries multi résistantes au CHU Hassan II de Fès, durant l’année 2012. Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective de toutes les bactéries multi résistantes identifiées à partir des registres de bactériologie du service de microbiologie au niveau Laboratoire central d’analyses du CHU Hassan II de Fès. Les résultats montrent que sur les 19286 prélèvements bactériologiques traités pendant l’année 2012, 3559 étaient positifs dont 420 (11,8%) concernaient des BMR. Selon les types de prélèvements, 23,3% des BMR avaient été identifiés parmi les examens cytobactériologiques des urines, suivi des prélèvements distaux protégés (22,1%), les Hémocultures (21,4%), les examens de pus (19,5%), les prélèvements sur cathéter (6,1%), les ponctions d’ascite (2,1%). Concernant la composition des BMR isolés, les entérobactéries BLSE viennent en tête de liste (47%), suivi de l’Acinetobacter baumannii multi résistant (39%), Pseudomonas aeruginosa multi résistant (9%) et enfin le Staphylocoque aureus résistant à la Méticilline (4%). Il est à signaler que les entérobactéries BLSE ont été essentiellement représentées par l’Escherichia coli (49%), Klebsiella pneumoniae (39%) et Enterobacter cloacae (8%). L’étude de la provenance des BMR selon les services a montré que les unités de réanimation venaient en tête (45%), suivi par les services de chirurgie (19%) et de médecine (14%). Concernant la répartition selon le sexe, 61% des sujets chez qui une BMR a été isolée étaient de sexe masculin. L’analyse du profil de résistance desentérobactéries BLSE montre que 1% des souches étaient résistantes à l’Imipénème, 7% à l’Amikacine, 71,8% à la Gentamicine, 74,8% à la Ciprofloxcine, 76,3% à la Nofloxacine, 78,3% à l’association Triméthoprime-Sulfaméthoxazol, alors que toutes les souches étaient sensibles à la Colistine. A la lumière de ces résultats, des mesures spécifiques de lutte sont recommandées en particulier contre les principales BMR retrouvées, dans les services les plus touchés. La rationalisation de la prescription de l’antibiothérapie et la mise en place d’un système de surveillance des BMR sont des mesures dont la mise en oeuvre urgente est fortement recommandée afin de limiter l’émergence de nouvelles souches de BMR dans notre établissement

Référence1301
Année2013
TypeThèse
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Disciplines associéesEpidémiologie
AuteurEl brahmi R
DisciplineFaculté de Médecine et de Pharmacie de Fès
EncadrantEl rhazi K