Introduction : Urgences médicales par excellence, les accidents vasculaires cérébraux (AVC) représentent la première cause de handicap physique chez l’adulte, la deuxième de démence (après la maladie d’Alzheimer) et la troisième cause de mortalité après les maladies coronaires et les cancers.les signes d’appel sont souvent aigus et font appel à l’imagerie pour poser le diagnostique et guider la conduite thérapeutique. De réels progrès ont été réalisés quand à la prise en charge thérapeutique en particulier avènement du rt-PA.
Objectifs : Le but de notre étude est de dégager le profil épidémiologique, les aspects cliniques, paracliniques ainsi que thérapeutiques des AVCI.
Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective observationnelle étalée sur une période de deux(02) ans allant du 1er janvier 2013 au 31 décembre 2014, menée au service de Neurologie du CHU Hassan II de Fès. Nous avons colligés 1184 patients pour lesquels l’ensemble des paramètres étudiés ont été recueillis sur des fiches d’exploitation préétablies puis saisis sur Microsoft Excel, et analysés à l’aide du logiciel Epi Info 2000.
Résultats et Discussion : La moyenne d’âge de nos patients était de 64,92 ans, le sex-ratio était de 0,94. Le délai moyen entre le début de la symptomatologie et la consultation aux urgences était de 61 heures environ. Le délai moyen de réalisation du scanner cérébral est de 90 min. L’HTA a été le principal facteur de risque de survenue de l’AVCI, suivie du diabète de type 2 comme la plupart des séries de la littérature. La moyenne du score de NIH des patients à l’admission est à 10.79.Le scanner cérébral est pathologique dans 97.7% des cas.23 malades ont bénéficié de la thrombolyse sur une alerte de 144 patients. Le taux de décès est de 3 % dans notre étude
Conclusion : Cette étude a permis de réaliser un état des lieux de la prise en charge de l’AVCI dans le CHU Hassan II de Fès. Le premier objectif du clinicien consiste à différencier en urgence événement ischémique et hémorragique, essentiellement grâce à l’imagerie. La nécessaire coopération entre les différents maillons de la chaîne de prise en charge ne peut que s’en trouver améliorée. De même l’utilisation de scores diagnostiques et pronostiques permettrait de réduire les délais de transfert des patients vers les neurologues et les UNV.