Prévention et traitement des escarres (A propos de 13 cas)

NTRODUCTION:
Les ulcères de décubitus (escarres) représentent un problème de santé public majeur compte-tenu de leur impact en terme de morbidité et de mortalité et des coûts qu’ils impliquent. Outre l’alitement prolongé et ses conséquences locales, plusieurs facteurs d’ordre général nutritionnel et socio-économique sont incriminés dans la survenue des escarres. elles touchent principalement les zones d’appui où l’épaisseur cutanée fait défaut et sont classée en 4 stades (ANAES 2001).
MATERIELS ET METHODES:
Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective incluant 13 malades présentant des escarres hospitalisés dans différents services médico-chirurgicaux au CHU HASSAN II et qui ont été pris en charge au service d’ORL chirurgie plastique et chirurgie cervico-faciale sur une période de 7 ans de 2009 à 2015.
A travers cette étude de cas et une revue de la littérature, ce travail a pour objectifs l’étude des caractéristiques épidémiologiques et cliniques des escarres ainsi qu’une mise au point des différentes modalités prophylactiques et des moyens thérapeutiques de l’escarre constituée.
RESULTATS:
Notre échantillon est jeune avec une moyenne d’age de 33.5 ans (17 – 62 ans), avec une prédominance masculine 10 H – 3 F (sex ratio F/H 0.33), 9 de nos patients sont paraplégiques dont une tetraplégie (myélite, méningo-encéphalite, traumatisme vértebro-médullaire, chirurgie de tumeur médullaire), les autres cas ont séjourné en réanimation (3cas) et un cas de fracture du fémur négligée.

il s’agit au total de 29 escarres, dont 12 escarres sacrées (55%), 9 escarres trochantériennes, 5 ischiatiques et 3 talonnières avec des stades III à VI. 10 de nos patients présentaient des escarres infectées avec un cas d’arthrite de la hanche. Nos patients ont bénéficié de changements de position sur matelas anti escarres et soins locaux par les pansements disponibles au CHU et de geste opératoire de couverture par des lambeaux locorégionaux.
DISCUSSION:
La prévention des escarres est une urgence, elle fait appel à une vigilance de la part des professionnels de la santé, elle commence par une évaluation du risque et la mise en oeuvre des moyens de supports nutritionnels et anti escarres, et de soins locaux , pas toujours accessibles vu leur prix, quant à la chirurgie elle n’est indiquée que pour quelques patients dont l’état général le permet. Le suivi doit être rigoureux et une prise en charge multidisciplinaire impliquant le patient et sa famille.
CONCLUSION:
Dans notre contexte c’est surtout le sujet jeune blessé médullaire qui est le plus atteint d’escarres, le niveau socio-économique bas ne permettant pas l’accès au soins et aux supports de ce fait, la non adhésion du patient aux mesures adaptées fait que la plupart des patients sont en fait de mauvais candidats à la chirurgie