Le placenta accreta est une pathologie rare mais son incidence ne cesse d’augmenter ces dernières années en rapport avec l’augmentation du taux de césarienne.Il est associé à une morbidité et mortalité importantes du fait de l’hémorragie de délivrance. L’objectif de notre travail est de déterminer la fréquence , les facteurs de risque ,son diagnostic et les différents traitements possibles. Notre étude est rétrospective menée sur une période de 6ans de 2009 à 2014 où nous avons recensé neuf cas de placenta accreta hospitalisés au service de gynécologie et obstétrique II du CHU HASSAN II de Fès. L’âge moyen de nos patientes était de 33 ans .L’ incidence était estimée à 1/1673. Les facteurs de risque étaient un utérus cicatriciel dans tous les cas, un placenta praevia chez 7 patientes et des curetages chez une seule patiente. Le motif d’hospitalisation était des métrorragies dans six cas et un état de choc dans un seul cas, les trois autres patientes étaient asymptomatiques. L’échographie obstétricale a été réalisée chez huit patientes objectivant un placenta bas inséré dans sept cas et un placenta normalement inséré dans un cas , avec les signes indicateurs de la présence du placenta accreta :absence du liseré hypoéchogène rétroplacentaire était présent chez sept de nos patientes, il était associé à l’interruption de l’interface hyperéchogène vésicoutérine chez deux de nos patientes ,associé à des lacunes intraplacentaires chez deux nos patientes .Ce signe était isolé chez trois de nos patientes ,la présence des lacunes intraplacentaires avec interruption de l’interface hyperéchogène vésico utérine chez une autre patiente. Une patiente n’avait pas bénéficié d’échographie vu qu’elle était admise en urgence pour utérus cicatriciel en travail avec l’indisponibilité d’échographie obstétricale. Une seule patiente avait bénéficié d’une IRM objectivant un placenta accreta. Le résultat de l’étude anatomopathologique était trois cas placenta percreta, deux cas de placenta accreta , un cas de placenta increta . L’âge gestationnel moyen de nos patientes était à 32 SA, six patientes avaient bénéficié d’un traitement radical nécessitant une hystérectomie sans complication péri opératoire, une seule patiente avait présenté une infection du paroi traitée. Les trois autres patientes ont bénéficié d’une délivrance complète sans difficulté. Quatre patientes ont été transfusées .L’évolution était satisfaisante chez toutes les patientes. Le placenta accreta est une pathologie rare et grave. Le dépistage échographique s’adresse aux patientes à haut risque. La tendance thérapeutiqe actuelle du placenta accreta est e traitement conservateur pour préserver la fertilité ultérieure de ces patientes.