L’infection urinaire au cours de la grossesse (A propos de 37 cas)

En vue de réaliser une évaluation de la prévalence de l’infection urinaire au cours de la grossesse dans notre population, d’en connaitre les facteurs de risques, d’identifier les germes en causes et leurs sensibilités aux antibiotiques, de déterminer le retentissement maternel et fœtal et enfin d’établir une stratégie de dépistage et de prévention ; une étude rétrospective durant une période allant du 1er janvier 2010 au 31 décembre 2010, a été effectué dans le service gynécologie obstétrique II du CHU HASSAN II de la ville de Fès. Sur ces 12 mois, l’infection urinaire gravidique a constitué une fréquence de 2% des 1993 cas étudiées. L’étude de l’âge des patientes et de la parité a permis de noter une prédominance chez les primipares (51%), la tranche d’âge la plus touché étant celle entre 26 et 30 ans. L’étude du terme de survenue de ses infections au cours de la grossesse a montré une fréquence élevée au cours du 3éme trimestre. La plupart des patientes de notre série sont des femmes au foyer de bas niveau socio économique et issues du milieu rural. Des antécédents médicaux particuliers, surtout l’existence de diabète sont associés à une augmentation de la prévalence des infections urinaires en dehors et au cours de la grossesse, une incidence de 10,8% a été notée chez les parturientes de notre série. Sur le plan clinique, la bactériurie asymptomatique était la forme la plus fréquente (54% des cas), suivie de la pyélonéphrite aigue (33% des cas), et de la cystite dans 13% des cas.L’E. Coli a été le germe le plus fréquemment retrouvé à l’ECBU (67%), les autres germes gram négatif ont été placés en seconde position. Toutes les patientes de notre série ont bénéficié d’un traitement à base d’antibiotique (38% des cas ont reçu une amoxicilline protégé et 60% des cas une céphalosporine 3G) associés à des règles hygiéno-diététiques. Un suivi des cas a été effectué et a permis de diagnostiquer des complications maternelles dominées par la rupture prématurée des membranes et la menace d’accouchement prématuré. Pour les complications fœtales nous avons noté une grande prédominance de l’hypotrophie (27% des cas) et de la prématurité (24% des cas). La MFIU a été retrouvée chez 5,4% des cas mais aucun lien de causalité n’a été affirmé.

Référence1964
Année2011
TypeThèse
Lien document
AuteurKarhate andaloussi M
DisciplineGynécologie Obstétrique 2
EncadrantChaara H