Les traumatismes thoraciques fermes (A propos de 126 cas)

Les traumatismes thoraciques fermés représentent un motif fréquent de consultation au service d’accueil d’urgences. Ils sont directement responsables de 25 à 50% des décès traumatiques, ils constituent la première cause de décès traumatique immédiat chez l’enfant et l’adulte jeune, surtout de sexe masculin, souvent dus aux AVP. Ils peuvent être graves, isolés ou rentrant dans le cadre de polytraumatisme, car ils altèrent à la fois la fonction circulatoire et/ou respiratoire. Cette gravité est souvent difficile à apprécier initialement. Le risque de méconnaissance de lésions endothoracique occultes, nécessite une évaluation dynamique, souvent après hospitalisation. A travers une étude rétrospective étalée sur une période de 3 ans (janvier 2009-février 2012), nous rapportons une série de 126 cas de traumatismes thoraciques fermés pris en charge au service de Chirurgie Thoracique du CHU Hassan II. L’objectif est de préciser les aspects épidémiologiques, cliniques, radiologiques et thérapeutiques des TTF dans notre région, de pointer les insuffisances dans leur PEC et formuler des recommandations.
Les résultats de notre étude montrent que les traumatismes thoraciques fermés intéressent surtout l’adulte jeune (l’âge moyen de43 ans), de sexe masculin (87%), et sont dues dans la majorité des cas à des accidents de la voie publique (66,6%). Le tableau clinique initial était dominé par une douleur thoracique dans 85,7% des cas, une dyspnée dans 55,5% des cas, une détresse respiratoire dans 15% des cas, des signes neurologiques dans 14,2% des cas, et une instabilité hémodynamique dans 3,9% des cas, et une hémoptysie dans 3,9% des cas. Les lésions thoraciquesconstatées étaient dominées par les épanchements pleuraux dans 88,8% des cas, la contusion pulmonaire existait dans 57,9% des cas, les fractures des côtes dans 44,8% des cas, l’emphysème sous cutané dans 30,1% des cas, les volets thoraciques dans 14,9% des cas, les fractures sternales dans 4,6% des cas, les pneumatocèles dans 3,17% des cas, les lésions trachéobronchiques dans 2,38% et une lésion vasculaire dans 0,8% des cas. Les lésions extra-thoraciques étaient dominées par les fractures du bassin et des membres dans 26,2% des cas, les lésions cérébrales dans 23,8% des cas, les lésions abdominales dans 22,2% des cas et les lésions rachidiennes dans 5,5% des cas. 82 patients n’avaient pas de signes de gravité initiale, nécessitant leur transfert en réanimation ou une chirurgie d’extrême urgence, ont été hospitalisés en chirurgie thoracique. Le drainage thoracique a été réalisé dans 72,2% des cas. Une ventilation assistée a été nécessaire dans 19% des cas, une trachéotomie dans 4% des cas, et une transfusion sanguine dans 2,38% des cas. Une thoracotomie a été réalisée dans 5,5% des cas, jamais en urgence ou extrême urgence, souvent secondaire ou tardive. La thoracoscopie a été réalisée dans 0,8% des cas, une ostéosynthèse sternale réalisé dans un cas. Une chirurgie extrathoracique a été réalisée dans 8% des cas. L’évolution de nos patients a été marquée par la survenue de complications surtout d’ordre pleurales, dans 10,7% des cas. Par ailleurs aucun décès n’a été rapporté dans notre série

Référence1251
Année2013
TypeThèse
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AuteurElhannati A
DisciplineChirurgie Thoracique
EncadrantSmahi M