Titre : Les surrénalectomies : expérience du service de chirurgie viscérale du CHU Hassan II-Fès (à propos de 30 cas). Mots clés : Surrénalectomie- Cœlioscopie-Laparotomie- conversion – complications. Auteur : Sarrah El khadir. Introduction : La chirurgie surrénalienne a été complétement transformée par l’arrivée de la vidéochirurgie. Depuis 1992, où la première surrénalectomie laparoscopique a été réalisée, l’intervention a été de plus en plus utilisée pour devenir maintenant le traitement de choix pour la plupart des tumeurs bénignes. La chirurgie traditionnelle n’a cependant pas disparu et reste de mise dans certaines indications. Objectifs de l’étude : • Evaluer l’efficacité de la prise en charge des tumeurs surrénaliennes au service. • Analyser statistiquement les résultats des premiers cas de cœliochirurgie. • Comparer les résultats des deux voies d’abord chirurgicales et les confronter aux données de la littérature. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur les patients opérés pour tumeur surrénalienne que ça soit par laparotomie ou cœlioscopie au bloc opératoire central de l‘hôpital universitaire Hassan II de Fès, et hospitalisés au service de chirurgie viscérale durant la période allant de Janvier 2009 à Décembre 2014.
Résultats : 30 patients ont été inclus dans l’étude. L’âge moyen était de 38 ans avec une nette prédominance féminine (80%). 43,3% des patients avaient un terrain de comorbidité. 50% furent opéré par cœlioscopie (n=15) et 50% par laparotomie (n=15).La conversion vers la chirurgie ouverte a été jugée nécessaire chez 2 patients (6,7%), la principale cause de conversion était la découverte d’une grande taille tumorale. La taille moyenne des tumeurs opérées par cœlioscopie était de 4,22cm versus 8,86cm pour les tumeurs opérées par laparotomie (p<0,08). La durée moyenne d’intervention était plus longue en cœlioscopie qu’en laparotomie (239,3min versus 221min avec une valeur p non significative). Le principal incident per opératoire était l’instabilité hémodynamique rapporté chez 6 cas (20%).La durée moyenne d’hospitalisation post-opératoire était de 5 jours après cœlioscopie contre 7,67 jours après laparotomie (p<0,015). Des complications postopératoires ont été observées chez 10 malades opérés par laparotomie, contre 5 malades opérés par cœlioscopie. Elles étaient surtout d’ordre infectieux (infection de paroi, abcès de paroi, infection urinaire, infection pulmonaire).
Conclusion Les résultats de notre étude ont montré que la surrénalectomie cœlioscopique est une méthode faisable, sûre et reproductible pour la plupart des tumeurs surrénaliennes bénignes. Elle a permis de diminuer la morbi-mortalité, et a facilité l’abord chirurgical de ces glandes en comparaison avec la chirurgie ouverte.