Les rétrécissements scléro-inflammatoires de l’urètre chez l’homme (À propos de 16 cas)

Le rétrécissement scléro-inflammatoire de l’urètre est la diminution de la lumière urètrale, voire son oblitération complète. Il entraîne, de ce fait, une dysurie chronique. En Afrique, cette pathologie est fréquente et représente une complication tardive des infections sexuellement transmissibles. Notre étude vise à évalué l’expérience de notre service en matière de prise en charge des rétrécissements scléro-inflammatoires de l’urètre. C’est une étude rétrospective basée sur la revue des dossiers médicaux de 16 patients hospitalisés et pris en charge entre Janvier 2004 et Décembre 2008. Le rétrécissement urètral représente 10 % de l’ensemble des affections urologiques suivies au cours de cette période. Il vient en 4 ème position après l’hypertrophie bénigne de la prostate (18 % ) ,les tumeurs vésicales ( 13 % ) et les lithiases urinaires ( 11 % ) . sur 100 malades hospitalisés dans notre formation pour prise en charge du rétrécissement de l’urètre durant cette période , l’étiologie scléro-inflammatoire a occupé 25 % de l’ ensemble des rétrécissements urètraux dont 36 % avaient des dossiers incomplets ou perdus et sont de ce fait exclus de cette étude . La moyenne d’âge des patients était de 30 ans, chez 69 % d’entre eux, le rétrécissement urètral était localisé au niveau bulbaire et chez 31 % au niveau de la jonction bulbo-membraneuse. La sténose urètrale était unique chez la moitié des cas, multiples voire diffuse chez le reste. La longueur moyenne de la sténose était de 1,5 cm (o,5 – 3 cm) avec 56% des rétrécissements longs. L’urètrorraphie termino-terminale a été pratiquée chez 4 patients (25 %). 50% patients ont bénéficié d’une urètrotomie endoscopique avec 25 % de dilatation au Beniqué. Aucun patient n’a présenté de complications peropératoires. 1 seul patient a présenté une complication postopératoire précoce, il s’agissait d’une infection du site opératoire. La durée moyenne de suivi était de 6,2 mois (2 – 14 mois). 8 patients ont été perdus de vue pendant les trois premiers mois de suivi et un patient avant le sixième mois de suivi. Un seul patient a rapporté une complication postopératoires tardives à type de coudure de la verge à l’érection.

Référence2141
Année2010
TypeThèse
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AuteurMattiche H
DisciplineUrologie
EncadrantFarih MH