Les manifestations neuropsychiatriques révélant la maladie de biermer (NEUROBIERMER) et leur évolution après supplémentassions en vitamine b12 (A propos de 30 cas)

La maladie de BIERMER est une gastrite auto-immune qui se manifeste classiquement par des signes hématologiques, digestifs et neurologiques. L’atteinte neurologique est très variée et elle peut être isolée. Son diagnostic repose sur un faisceau d’arguments cliniques et paracliniques (NFS- le dosage des cobalamines – les anticorps –la fibroscopie). L’IRM cérébro-médullaire permet d’orienter le diagnostic surtout dans les formes neurologiques isolées et d’éliminer d’autres étiologies notamment une compression médullaire. Le traitement classique repose sur la supplémentation vitaminique par voie injectable mais de nouvelles perspectives thérapeutiques sont ouvertes. Nous visons, à travers cette étude rétrospective de 30 observations des patients présentant une atteinte neuropsychiatrique en rapport avec la MB colligées dans le service de neurologie de CHU HASSAN II FES entre Janvier 2004 et Décembre 2011, à établir le profil épidémiologique, clinique, paraclinique, thérapeutique et évolutif et à comparer nos résultats à ceux rapportées dans la littérature. Nos 30 patients étaient âgés en moyenne 51,4 ans avec un sexe ratio H/F =2. L’atteinte neurologique retrouvée dans notre série d’étude était polymorphe et relativement sévère, dominée par le tableau de la SCM chez 17 cas sur 30 soit 57%. Le taux moyen d’hémoglobine était de 9,5g/dl et un VGM 107 fl. Le taux moyen de vitamine B12 sérique était de 53 pg/Ml. La gastroscopie avec biopsie étaient réalisées chez 28 patients et une gastrite atrophique auto-immune a été notée chez 66,7%. Le dosage des AC anti-FI et des AC anti-cellules pariétales a été effectué chez tous nos patients et il été positif chez 50% et 77% respectivement. L’IRM médullaire a été réalisée chez 21 patients et elle était pathologique dans 33,4%. Tous nos patients étaient mis sous vitaminothérapie B12 dont 73,5% ont reçu de l’hydroxocobalamine par voie injectable avec une dose 10000 µg, et 26,5% par voie orale. Concernant l’évolution clinique, une amélioration a été noté chez 79% et une stabilisation chez 21%. L’évolution paraclinique a été marquée par une normalisation de l’hémogramme et par une augmentation significative de la vitamine B12 chez tous les patients ayant bénéficié du contrôle. Dans cette optique, nous proposons à travers notre modeste travail : − que le dosage de cobalamines soit élargi à toute atteinte neuropsychiatrique dont la cause n’a pas été mise en évidence. − d’accorder une place au dosage de l’AMM et de l’HCY dans l’arsenal diagnostique, en l’occurrence si le dosage de cobalamines n’a pas été concluant afin de faire un diagnostic précoce. − d’accorder une place imoprtante également à l’IRM cérébro-médullaire dans le diagnostic et le suivi de l’atteinte neurologique dans la MB. − de faire une étude prospective en comparant 02 groupes de malades atteints de MB : un reçoit l’hydroxocobalamine par voie orale et l’autre par voie injectable.

Référence1739
Année2012
TypeThèse
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AuteurBouchal S
DisciplineNeurologie
EncadrantMessouak O