Les hysterectomies par voie basse (à propos de 135 cas)

Depuis la première description complète, il y a plus d’un siècle, l’abord vaginal
prend une place de plus en plus importante en chirurgie gynécologique.
Notre travail consiste en une étude rétrospective de 135 dossiers d’HV colligés
au service de gynécologie obstétrique du CHU Hassan II de Fès du 01/01/01 au
31/12/06.
Le profil de notre série est le suivant :
 » L’âge moyen de nos patientes est de 51 ans.
 » La parité moyenne est de 6 enfants.
 » Le statut génital objective une prédominance des femmes
en activité génitale.
 » Les motifs d’hospitalisation les plus fréquents sont
représentés par les hémorragies gynécologiques et les
prolapsus génitaux.
 » Les principales indications sont représentées par les utérus
myomateux, les prolapsus génitaux, les hyperplasies de
l’endomètre et les dysplasies cervicales.
La fréquence de l’HV dans notre service est de 51 %.
Sur le plan opératoire, l’HV a été réalisée selon la technique standard avec
annexectomie par voie basse unilatérale dans 5 cas et bilatérale dans 3 cas ; et
recours dans certains cas aux techniques de réduction du volume utérin.
La durée opératoire moyenne est de 69,5 min, le saignement moyen est de
289 ml.
Les difficultés opératoires rencontrées au cours de l’intervention sont en
rapport avec le volume utérin et la présence d’adhérences.
Les complications per-opératoires sont dominées par quatre hémorragies
jugulées facilement et trois plaies vésicales reconnues et suturées.
La laparotomie de conversion était nécessaire dans douze cas pour des
raisons d’adhérences et de volume utérin excessif.
Les complications post-opératoires sont dominées par les infections dont le
traitement variait d’une simple antibiothérapie jusqu’à la reprise chirurgicale par
voie haute.
Aucun décès n’a été déploré dans notre série.
Aucune complication thrombo-embolique n’est survenue.
La durée moyenne du séjour post-opératoire est de 7,59 jours.
L’évolution à moyen et à long terme est globalement favorable.
S’il est un fait que l’HV est une intervention séduisante de part sa rapidité
d’exécution et le confort qu’elle apporte aussi bien au chirurgien qu’à la patiente, le
concept de « non laparotomie » ne doit pas devenir une obsession faisant reculer
l’hystérectomie abdominale, mais n’oublions pas que la chirurgie classique doit
rester la base de la formation du gynécologue en y associant une formation
adéquate en chirurgie vaginale et coelioscopique

Référence2507
Année2008
TypeThèse
Lien document
AuteurBerrada K
DisciplineGynécologie Obstétrique 1
EncadrantBanani A