Les grossesses prolongées (A propos de 74 cas)

La définition récente élaborée par le collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) en 2011 a mis à jour l’ancienne définition, en établissant que la grossesse est dite « prolongée » au-delà de 41+0 SA, mais que le terme n’est dit « dépassé » qu’à partir de 42+0 SA (4). Cette définition purement chronologique de la grossesse prolongée est associée à une augmentation de la morbidité et de la mortalité materno-fœtale dés 41 SA avec une augmentation de l’incidence de la souffrance fœtale chronique, de la souffrance fœtale aigue (au cours du travail et à la naissance) et des césariennes. Cette étude analyse les résultats d’une série rétrospective de 74 patientes ayant accouché après grossesse prolongée entre du premier janvier 2010 au 31 décembre 2011 au service de gynéco-obstétrique II du centre Hospitalier universitaire Hassan II de Fès. L’accouchement s’est déroulé par voie basse chez 30 de nos parturientes, soit une fréquence de 40.54%, dont 19 parturientes (25,67 %) ont bénéficié d’activation par ocytocine (syntocinon), le bishop était > 6 et le reste , soit 11 parturientes( 14,87 %) ont bénéficié du déclenchement par misoprostol (Cytotec), le bishop était < 6. La césarienne a été pratiquée chez 44 de nos parturientes, soit une fréquence de 59,46%. D'après l'analyse de notre étude nous constatons que les risques fœtaux ainsi que les taux de césarienne sont beaucoup plus importants ce qui nous conduit à proposer une surveillance étroite des grossesses prolongées à partir de 41 SA et un déclenchement systématique du travail jusqu'à 42+ 6 jours SA dans les grossesses non compliquées.

Référence1747
Année2012
TypeThèse
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AuteurFaisal y N
DisciplineGynécologie Obstétrique 2
EncadrantMelhouf MA