Les goitres plongeants (A propos de 41 cas)

Le but de cette étude rétrospective portée sur 41 patients opérés pour goitre plongeant au service d’ORL du CHU Hassan II de Fès, entre juin 2005 et juin 2010, est d’étudier et de comparer les différents aspects (épidémiologiques, cliniques, radiologiques, thérapeutiques, histologiques et évolutifs) des goitres plongeants de notre série avec ceux des autres séries de la littérature. Le goitre plongeant est une pathologie relativement fréquente, il représente 7,25% de tous les goitres chirurgicaux. L’âge des patients varie entre 16 et 72ans avec une moyenne d’âge de 38 ans. La prédominance féminine est évidente, notre série se comporte de 35 femmes et 6 hommes avec un sex-ratio F/H=5,5. Le goitre évoluait depuis 10 ans en moyenne, il s’est manifesté aussi par des signes de compression chez 16 patients, soit 39% des cas. Une patiente était admise en détresse respiratoire et a dû être opéré en urgence après avoir subi un bilan minimal. Le goitre était palpé dans sa position cervicale dans tous les cas. Une laryngoscopie indirecte était réalisée en préopératoire pour tous les patients et dans un cas la dysphonie était en rapport avec une parésie des cordes vocales. Les examens d’imagerie comportaient une radiographie du thorax de face qui mettait en évidence une opacité du médiastin supérieur dans 28 cas (68 ,29%), avec une déviation trachéale retrouvée dans 14 cas (34,14%). Une sténose trachéale radiologique était objectivée chez 2 patients (4,87%). Le scanner cervicothoracique permettait de confirmer le prolongement endothoracique dans tous les cas, le prolongement était à droite dans 19 cas (46,34%), à gauche dans 12 (29,26%) cas et bilatéral dans 10 cas (24,39%). L’intervention s’est déroulée par cervicotomie dans la majorité des cas (92,68%). L’exérèse chirurgicale correspondait à une thyroïdectomie totale dans 90,24% des cas et à une isthmo-lobectomie dans 9,76%. Le goitre plongeant était dans la majorité des cas (92,68% des cas) bénin comme l’atteste l’étude anatomopathologique des pièces opératoires. L’évolution postopératoire était compliquée chez 7 patients (17%). Dans un cas il s’agissait d’un décès. Deux patients avaient une dysphonie postopératoire en rapport avec une paralysie récurrentielle transitoire. Quatre autres avaient une hypoparathyroïdie dont une est persistante.

Référence1855
Année2011
TypeThèse
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AuteurBricha M
DisciplineOto-rhino-laryngologie
EncadrantOudidi A