Introduction : Le prurit urémique (PU) est le symptôme le plus rencontré chez les patients en insuffisance rénale terminale (IRT). Il est d’intensité variable, affecte sévèrement la qualité de vie. Le prurit de l’hémodialysé chronique (HDC) survient dans les suites de l’hémodialyse et représente 82% des PU. L’objectif de cette étude est d’évaluer la prévalence du prurit et d’identifier ses facteurs de risque(FDR) chez les HDC.
Patients et méthodes : Etude transversale monocentrique, menée au service de néphrologie- hémodialyse du centre hospitalier régional ALFARABI d’Oujda. Nous avons comparé et analysé les données sociodémographiques, cliniques et biologiques des patients ayant un prurit et ceux sans prurit.
Résultats : 90 patients ont été colligés, l’âge moyen était de 48.8 +/- 15.3 ans, 42% étaient de sexe masculin. L’ancienneté de la dialyse était en moyenne de 7,14 ans. Le prurit a été observé chez 52,2% des patients hémodialysés chroniques et était survenu chez 28 hommes et 19 femmes (p=0,01). Le sexe masculin, l’association à une HTA et la présence d’une xérose constituent des FDR indépendants du prurit avec un OR de 4,8 ; 3,32 et de 7,4 respectivement.
Conclusion : Il ressort de notre étude que le sexe masculin et la xérose connus comme facteur de sévérité du PU constituent des FDR indépendants de survenue du prurit des HDC. L’HTA est un nouveau FDR identifié soulevant l’hypothèse probable du rôle des médicaments antihypertenseurs notamment les IEC.