Les communications interventriculaires (a propos de 148 cas)

La communication interventriculaire est la cardiopathie congénitale la plus fréquente. Nous avons effectué une étude sur 148 cas de communication interventriculaire colligés au service de pédiatrie du CHU Hassan II de FES entre janvier 2009 et décembre 2010. Notre objectif était d’en relever les différents aspects épidémiologiques, anatomo-cliniques, thérapeutiques et évolutifs. La communication interventriculaire représente 27 % de l’ensemble de cardiopathies congénitales dans notre formation hospitalière avec une légère prédominance féminine(sex-ratio=0.9). L’âge de diagnostic variait de la naissance à 14 ans avec une moyenne de 10 mois. Les cas diagnostiqués avant l’âge de 2ans représentent 91 % des malades. Parmi les facteurs étiologiques, la consanguinité a été retrouvée chez 18 % des cas, suivis par les syndromes malformatifs dominés par la trisomie 21 avec 14.2 % des cas. Les circonstances de découverte étaient majoritairement, soit fortuites(51.35 % des cas), soit devant des signes respiratoires(42.5 % des cas). Les signes fonctionnels sont dominés par la dyspnée présente chez 25.6% des cas et les difficultés alimentaires présentent également chez 25.6 % des cas. L’examen clinique a objectivé un retard pondéral chez 8.7 % des cas. le souffle systolique a été retrouvé chez 95.3 % des cas, associé chez 13 % des cas à un claquement du B2 au foyer pulmonaire . Le bilan paraclinique nous a permis de préciser les caractéristiques anatomocliniques et hémodynamiques des communications interventriculaires et de les classer en type I, IIa, IIb, III et IV. Le traitement dépend de cette classification ainsi de la tolérance fonctionnelle du malade. Il est alors simplement médical ou associé à un traitement chirurgical . 42 malades ont eu l’indication chirurgicale dont 32 cas on été opérés, 2 cas ont bénéficié d’un cerclage de l’artère pulmonaire et 3 cas d’un cathétérisme. Enfin, 8 cas n’ont pas pu bénéficié d’une intervention chirurgicale. Au cours de leur suivi, 9 de nos malades ont évolué vers la fermeture spontanée de leur communication interventriculaire, soit 6.8 % des cas. Par contre,31 malades ont présenté des complications dont 10 cas de pneumopathies à répétition avec détresse respiratoire, 11 cas d’insuffisance mitrale, 5 cas d’insuffisance aortique, 4 cas d’endocardite d’Osler et 1 cas d’épanchement péricardique.

Référence1938
Année2011
TypeThèse
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AuteurCherrabi FZ
DisciplinePédiatrie
EncadrantAtmani S