Les cancers gynécologiques non mammaires chez la femme ménopausée (A propos de 51 cas)

La ménopause est une étape physiologique du vieillissement normal, exposant la femme à de nombreuses pathologies en particulier aux cancers génitaux. Notre étude avait pour objectif de déterminer la fréquence des cancers gynécologiques chez la femme ménopausée dans notre contexte, et d’étudier leurs particularités à cette étape de la vie de la femme. Nous rapportons dans ce travail 51 cas de cancers gynécologiques (non mammaire) chez des femmes ménopausées, diagnostiqués et traités au service de gynécologie-obstétrique II au CHU Hassan II de Fès du 12 Février 2009 au 31 Décembre 2011. Nous passons en revue les spécificités épidémiologiques, cliniques, paracliniques, anatomopathologiques, thérapeutiques et pronostiques de chaque néoplasme. Les cancers gynécologiques les plus fréquents après la ménopause sont ceux de l’ovaire et du col qui représentent respectivement 43.14% et 35.3% des cas, ils sont suivis de l’endomètre (15.69%), de la trompe (5.88%), et de la vulve (3.92%). L’âge moyen au moment du diagnostic des cancers génitaux est de 59.94+/-7.77 avec des extrêmes de 47 et 80 ans et un pic de fréquence autour de 60 ans. Les douleurs pelviennes et les hémorragies génitales sont les manifestations cliniques les plus fréquentes. Les examens paracliniques (échographie pelvienne, TDM, IRM et les marqueurs sériques) permettent d’évoquer le diagnostic et d’apprécier l’extension des lésions. Néanmoins, malgré une sémiologie apparemment bien déterminée, aucun aspect n’est formel et le diagnostic est souvent posé en peropératoire voire en post opératoire par l’examen anatomopathologique. Le type histologique le plus fréquent chez la femme ménopausée est l’adénocarcinome pour le cancer de l’ovaire, de la trompe et de l’endomètre et le carcinome épidermoide pour le cancer du col et de la vulve.Plus de la moitié des patientes ménopausées sont diagnostiquées à des stades avancés excepté celles atteintes du cancer de l’endomètre et de la vulve, dont le diagnostic se fait dans la plupart des cas à un stade précoce. Les cancers gynécologiques, en particulier ceux de l’ovaire et du col, sont très fréquents après la ménopause et constituent un réel problème de santé publique. Pour améliorer leur pronostic et en vue d’une prise en charge adaptés des femmes ménopausées, nous insistons sur le dépistage précoce ou mieux l’organisation de compagnes de dépistage de masse qui restent un moyen efficace pour prévenir et lutter contre ces cancers.

Référence1721
Année2012
TypeThèse
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AuteurZinoune SZ
DisciplineGynécologie Obstétrique 2
EncadrantMelhouf MA