Le syndrome des antiphospholipides à propos de 13 cas et revue de littérature

Le syndrome des antiphospholipides (SAPL) ou syndrome de Hughes est une
pathologie auto-immune du sujet jeune associant des manifestations cliniques
principalement à type de thromboses veineuses et artérielles récidivantes et/ou de
complications obstétricales variées à répétition dues à la présence persistante dans
le sang, à au moins 12 semaines d’intervalles, d’anticorps antiphospholipides.
Objectifs :
Ø Faire une revue de littérature afin de rapporter les actualités
autour de la physiopathologie, le diagnostic biologique ainsi que le traitement
de ce syndrome qui pose beaucoup de problèmes de gestion thérapeutique
pour le clinicien.
Ø Rapporter et analyser les caractéristiques épidémiologiques,
cliniques, biologiques et thérapeutiques chez les patients atteints de se
syndrome dans notre contexte. Pour cela nous avons réalisé une étude
rétrospective au sein de service de médecine interne (CHU Hassan II de Fès)
sur une période de 5ans, de janvier 2003 à décembre 2007, où nous avons
colligé 13 observations de SAPL.
Méthodes :
Nous avons minutieusement étudié les antécédents personnels et familiaux,
les manifestations cliniques, les aspects biologiques et sérologiques, les modalités
thérapeutiques et les profils évolutifs des 13 patients qu’on a inclus.
Résultats :
Notre groupe de patients est constitué de 12 femmes et d’un seul homme,
l’âge moyen est de 28,7 ans (15 à 51 ans) avec deux cas pédiatriques. Le SAPL est
primaire dans 30,7% des cas et associé au lupus dans 69,2% des cas. 30,7 des
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patients ont fait des manifestations thrombotiques (80% de type veineux et 20% de type artériel, un SAPL obstétrical est observé chez 41,6% des patientes, une
thrombopénie dans 23,07% des cas et une anémie hémolytique dans 15,3 %des
patients, des convulsions chez 15,3% des patients et 46,1 % des patients avaient une
atteinte valvulaire. Sur le plan immunologique, nos données sont très incomplètes
(ELISA anticardiolipines réalisé uniquement chez deux patients) sinon 92, 30% des
patients avaient des IgG et ou des IgM antiphospholipides sans préciser le type de
l’anticorps en question. Sur le plan évolutif, aucun patient n’a eu de récurrences
thrombotiques ou obstétricales
Conclusion :
Les données épidémiologiques et cliniques de notre série se rapprochent de
ceux de la littérature. Cependant, le SAPL primaire est probablement sous
diagnostiqué dans notre contexte.
En revanche, nos données immunologiques et évolutives sont très
incomplètes d’où la nécessité de l’informatisation des dossiers médicaux et
l’amélioration de l’infrastructure par des laboratoires spécialisés dans notre CHU.
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Référence2670
Année2008
TypeThèse
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AuteurChadlaoui F
DisciplineMédecine interne
EncadrantBono W