Le retard pubertaire simple est la cause la plus fréquente des retards pubertaires, il correspond aux 2,5% des sujets qui déclenchent leur puberté après 14 ans chez le garçon, et il est la cause la plus fréquente des garçons vus pour petite taille, Le développement pubertaire sera complet mais retardé par rapport aux autres garçons du même âge. Il s’agit d’une étude descriptive rétro et prospective des enfants suivis à l’hôpital de jour et en consultation d’endocrinologie au service de pédiatrie (CHU HASSAN II de Fès), pour absence de développement pubertaire à un âge supérieur à 14 ans, diagnostiqués comme RP simple après avoir écarté les autres étiologies du RP, durant une période de 3 ans allant du juillet 2010 jusqu’au Juin 2013. Le but de notre étude est de décrire les aspects cliniques, auxologiques et thérapeutiques des garçons présentant un retard pubertaire simple, et de définir les critères pour différencier entre les formes de retard pubertaire simple et les autres hypogonadismes. Nos patients avaient un âge moyen de 15 ans, lors de la première consultation, avec un pic de 59% entre 15 et 16 ans. 59% des parents de nos patients (n= 14) avaient un retard pubertaire dans les antécédents. La taille moyenne de nos patients à la première consultation variait entre -4 DS et – 1,5 DS avec une moyenne de -2,7 DS, la moyenne des déviations standards des tailles des malades prédites à leur âge adulte par rapport à leur taille génétique est de -2,5 DS avec des extrêmes allant de -5 DS et -1 DS. La différence AC-AO varie de 1 an à 5 ans avec une moyenne de 2 ans et 7mois. 75% de nos malades avaient une différence AC-AO supérieure à 2ans.58% de nos patients ont reçus un traitement par les androgènes, la cause était soit la mal tolérance psychologique des enfants (dans 86% des cas), soit la sévérité du retard. Tous nos patients ont bénéficié d’un suivi régulier, ils ont tous eu une nette amélioration en ce qui concerne la taille et la maturité pubertaire, 58 % des patients ont atteint la taille cible, les autres sont en cours d’évolution