Le profil épidémiologique des uvéites (a propos de 201 cas)

L’uvéite est une affection qui se caractérise par l’inflammation du tractus uvéal. Elle se caractérise par son extension qui peut toucher la majorité des structures oculaires, ainsi le terme d’uvéite est utilisé pour définir les différentes inflammations oculaires. Elle peut être un signe qui oriente vers une atteinte générale ou constituer une entité ophtalmologique spécifique. Son diagnostic positif se base essentiellement sur l’examen ophtalmologique qui permet en plus de définir le type anatomique, la localisation et d’évaluer la sévérité de l’atteinte oculaire. Les uvéites se caractérisent par la multitude des étiologies qui peuvent être infectieuses, inflammatoires, ou oculaires spécifique. La recherche étiologique représente une étape essentielle dans la prise en charge des malades, elle permet d’une part de guider la prise en charge thérapeutique et d’autre part de prévoir l’évolution et de prévenir les récidives et les complications. Le but de notre travail est de décrire essentiellement le profil épidémiologique des patients présentant une uvéite hospitalisés au service d’ophtalmologie CHU Hassan II de Fès entre 2006 à Juin 2009. Il y avait 201 patients, 106 femmes et 95 hommes avec un sexe-ratio proche de 1, la moyenne d’âge était de 37 ans et 125 de nos patients était de Fès (62,2 %). Un mode de vie à risque a été retrouvé dans 17% des patients, il s’agissait soit d’un comportement sexuel à risque, de contact avec les chats ou d’habitudes toxiques. La baisse d’acuité visuelle et la rougeur oculaire ont constitué les motifs de consultation ophtalmologiques les plus fréquents, alors que les signes dermatologiques et rhumatologiques étaient les signes extra ophtalmologiques les plus fréquents.Le délai de consultation était long chez presque la totalité de nos patients avec une moyenne de 58 jours. L’uvéite totale et unilatérale était la forme la plus retrouvée dans notre série. Une étiologie a été retrouvée dans 53 %, dominée par les étiologies infectieuses.Tous nos patients ont bénéficié d’une corticothérapie associée ou non à un traitement étiologique si cette dernière est retrouvée. Une nette amélioration de l’AV a été constatée, ainsi le pourcentage des patients qui ont une AV inférieure à 1/10 est passé de 45% à 21%. Dans cette série, les résultats sont globalement comparables à celles publiées actuellement par la majorité des centres d’uvéite.

Référence2118
Année2010
TypeThèse
Lien document
AuteurLabbioui R
DisciplineOphtalmologie
EncadrantTahri H