LE PROFIL EPIDEMIOLOGIQUE DES TUMEURS SOLIDES MALIGNES DE L’ENFANT (A propos de 43 cas)

Les tumeurs malignes de l’enfant sont des tumeurs rares représentant 1% de l’ensemble des tumeurs, mais constituent la deuxième cause de mortalité chez l’enfant après les accidents de voie public, dans les pays développés. Les tumeurs solides représentent 40% des cancers de l’enfant Ce travail est une étude rétrospective, descriptive et analytique portant sur 43 cas de masses solides malignes de l’enfant diagnostiquées sur une période de 7 ans, allant du premier janvier 2006 au 31 décembre 2012, au sein de service de chirurgie pédiatrique I du CHU Hassan II de Fès. L’objectif de notre travail est de préciser les caractéristiques épidémiologiques des tumeurs solides malignes chez l’enfant et de les répertorier afin de pouvoir initier un registre hospitalier de cancers solides qui permettra de disposer d’un outil de surveillance sanitaire. La fréquence annuelle des tumeurs diagnostiquées est très augmentée dans les années 2011 et 2012. L âge moyen des malades est de 3,12 ans avec une prédominance de la tranche d’âge entre 0 et 5 ans. On a constaté une légère prédominance masculine avec un sexe ratio de 1,38. Les circonstances de découverte de ces tumeurs reposent essentiellement sur l’apparition de signes fonctionnels avec une grande hétérogénéité de la symptomatologie et présence d’une altération de l’état général dans 49 % des cas. Les types histologiques retrouvés chez nos patients sont par ordre décroissant, le nephroblastome (42 % des cas), le neuroblastome (30% des cas), les tumeurs germinales (9 % des cas), les sarcomes des tissus mous (7% des cas), les tumeurs hépatiques (4% des cas), les pleuropneumoblastomes (4% des cas) et les corticosurrénalomes (2% des cas). La chirurgie a constitué la base du traitement, la chimiothérapie a été largement indiquée chez les patients en pré et postopératoire. Néanmoins, la radiothérapie aoccupé une place moins importante dans la prise en charge thérapeutique de nos malades. L’évolution était favorable dans 39% des cas. A la lumière de ces résultats, le profil épidémiologique des tumeurs malignes de l’enfant dans notre série est globalement similaire aux résultats de la littérature. Toutefois, au Maroc, comme dans la plupart des pays de l’Afrique, l’oncologie pédiatrique est confrontée à de multiples problèmes: le manque de moyens financiers, le retard de diagnostic ; l’abandon du traitement, et le manque d’études portant sur les affections malignes de l’enfant. L’ensemble de ces problèmes constituent autant d’obstacles à l’obtention des taux de guérison comparables à ceux des pays développés

Référence1281
Année2013
TypeThèse
Lien document
AuteurChorfi H
DisciplineChirurgie Pédiatrique 1
EncadrantBouabdallah Y