Le cancer inflammatoire du sein (à propos de 36 cas)

Le cancer inflammatoire du sein représente une entité clinique particulière caractérisée par sa rareté, son allure évolutive rapide et son pronostic péjoratif. Les auteurs présentent une série rétrospective de 45 cas de cancer inflammatoire du sein dont 34 non métastatiques d’emblée, parmi lesquelles 36 évaluables, ayant consulté au service de gynécologie obstétrique de FES de professeur BANANI, durant la période comprise entre 1/1/2001 et 31/9/2007. Les auteurs rapportent les résultats suivants : ⇒ La cancer inflammatoire du sein représente, notre série, 17.1% de l’ensemble des tumeurs malignes mammaires ⇒ Le taux de métastases au moment de diagnostic était estimé à 24,4% avec prédilection hépatique et un statut ganglionnaire clinique positif chez 77,7% des patientes. ⇒ l’age moyen de nos malades est de 42,6% (23 – 70 ans) avec 64% des patientes âgées de 40 ans et plus. ⇒ Les signes cliniques les plus retrouvés sont : la peau d’orange dans 72% des cas, la rougeur dans 69% des cas, et une tumeur diffuse à la palpation dans 44% des cas. ⇒ Une anomalie mammographie est retrouvée dans 97% des cas, avec prédominance de masse ou asymétrie de densité dans 80,5% des cas, associé à un épaississement cutané dans 30,5% des cas. ⇒ Une masse est détectée à l’échographie chez 80,5% des patientes, multifocale ou multicentrique dans 16,6% des cas, avec épaississement cutané dans 55,5% des cas et des adénopathies axillaires dans 77,7% des cas. ⇒ Le carcinome canalaire infiltrant est le type histologique prédominant (69% des cas), avec grade SBRII ou III dans 97% des cas et un statut hormonal négatif dans 56% des cas. ⇒ Le protocole thérapeutique adoptée dans notre série était : v Une chimiothérapie néoadjuvante associant adriamycine 60 mg/m2+cyclophosphamide 600 mg/m2 (AC 60), qui était exclusive pour les patientes métastatiques v Une mastectomie radicale type Patey effectuée chez toutes les patientes non Métastatiques de notre série. v Une radiothérapie externe adjuvante et une chimiothérapie selon le même protocole. v Une hormonothérapie à base de tamoxifène 20mg à raison de 1cp/j pendant 5ans chez les patientes ayant un statut hormonal positif. ⇒ Aucune patiente n’a bénéficiée d’un dosage de marqueur Her2, ainsi la thérapie ciblée n’était pas de mise dans notre série. ⇒ Les facteurs de mauvais pronostiques dans notre série étaient : v Le statut ganglionnaire clinique positif chez 77,7% des patientes. v Le grade SBR élevé (II ou III) chez 97% des patientes. v Mastite carcinomateuse (pev3) chez 33% des patientes. v Présence d’emboles lymphatiques chez 36% des patientes v Le statut hormonal négatif chez 56% des patientes ⇒ L’évolution appréciée seulement chez 10 patientes, vu que les autres étaient perdues de vue. Elle est marquée par : – localisations osseuses secondaires pendant la première année, malgré les Taxanes dans un cas – récidive locale, avec localisations secondaires hépatiques, osseuses et Cérébrales pendant la première année dans un cas – localisation hépatique secondaire avec progression sous la navelbine dans un Cas. – un cas de décès. – l’évolution dans les autres cas dont deux métastatiques, était favorable.

Référence2339
Année2009
TypeThèse
Lien document
AuteurAmasdl S
DisciplineGynécologie Obstétrique 1
EncadrantBanani A