La sédation en réanimation (A propos de 81 cas)

En réanimation la sédation est devenue une pratique courante, son intérêt se voit dans des objectifs préventifs mais aussi thérapeutiques, Notre étude, qui est une étude prospective analytique descriptive, étalée sur une durée de 3 mois aura pour but d’évaluer la pratique de la sédation par analyse des indications, durée, bénéfices, et des conséquences physiopathologiques de celle-ci.
Matériel et méthodes : Nous avons mené cette étude au niveau du service de réanimation polyvalente A1 au CHU HASSAN II de. Elle a porté sur tous les malades admis pour la prise en charge des pathologies médicales et Chirurgicales ayant nécessité le recours à la sédation.
Résultats : Le taux global des patients intubés ventilés sédatés pendant plus de 12heures était de 48,7%, l’âge moyen de nos patients était 46,2 ans, une franche prédominance masculine a été notée avec un taux de 67,75%. Cette prédominance est expliquée par la majore partie des admissions faite de traumatisés crâniens graves et des polytraumatisés avec des taux respectives (25,58% et 20%).l’instabilité hémodynamique était la principale indication de la sédation avec un taux de 35%, l’efficacité de la sédation profond était évidente chez les traumatisés crâniens grave avec régression de l’HTIC dans 95% des cas. Ainsi l’utilisation des curares pendant 48heures chez les patients porteurs du syndrome de détresse respiratoire aigue favorise l’amélioration de l’oxygénation dans 75,13% des cas. La situation la plus rencontrée suite à l’arrêt de la sédation est le retard de réveil avec un taux de 40,6%, puis le syndrome de sevrage avec un taux de 35%, la neuropathie de réanimation est dominée par la tétra-parésie avec un taux de 75,3% et arrive comme complication dans 21,56% des cas. La majorité de nos patients répondant aux critères d’inclusions proviennent des urgences avec un taux de 65%. Le taux de décès était à 36,75%.
La sédation en réanimation constitue une approche préventive mais aussi thérapeutique considérable. Sa pratique nécessite un travail d’équipe dans chaque service pour élaborer des protocoles écrits et des algorithmes précis. Son rôle se résume en une protection des organes vitaux en particulier le cerveau et finalement un raccourcissement de la durée de séjour en réanimation