La prévalence de l’incontinence urinaire chez la femme dans la préfecture d’oujda-angad (A propos de 1002 cas)

Une enquête concernant la prévalence de l’incontinence urinaire chez la femme marocaine âgée de plus de 17 ans a été réalisée auprès de 1002 femmes dans la préfecture d’Oujda, pendant la période allant du mois de décembre 2013 au mois de Mars 2014. Nous avons utilisé un questionnaire informatisé sous SPSS 21 faisant ressortir toutes les informations pouvant avoir un lien avec l’incontinence urinaire chez la femme. L’incontinence urinaire était retenue devant l’existence d’au moins un seul épisode de fuite urinaire durant le mois précédent. 298 femmes sur les 1002 interrogées avaient déclaré avoir présenté des troubles urinaires soit 29,70%. Il s’agissait d’une incontinence d’effort chez 52,68%, d’une incontinence par impériosité chez 28,53% d’une incontinence mixte chez 12,08% et d’une incontinence spontanée chez 06,70% des cas. 19,70% de ces femmes étaient âgées de moins de 30 ans, 21,30% avaient entre 30 et 44 ans, 40% avaient un âge qui varié entre 45 et 59 ans, 52,50% étaient âgées entre 60 et 74 ans et finalement 48,80% avaient un âge supérieur à 74 ans. Une gêne était ressentie chez 69,78%, mais seulement 12,75% avaient déclaré avoir déjà consulté pour ce trouble, tandis que 68,79% des femmes incontinentes étaient prêtes à consulter et entreprendre des examens cliniques ou para-cliniques. Les facteurs qui semblent être incriminés dans la genèse de ce trouble dans notre série sont : l’âge avancé, la parité, la ménopause, le poids élevé du premier bébé, l’obésité, le diabète, la bronchite chronique, l’hystérectomie et la cure de prolapsus. Cette enquête confirme l’ampleur de la prévalence de l’incontinence urinaire chez la femme marocaine bien qu’elle ne présente pas un motif de consultation, d’où le rôle que le praticien devrait jouer aussi bien pour la prévention, le dépistage que le traitement.