Imagerie des tumeurs du foie (à propos de 52 cas)

Notre travail est une étude rétrospective se proposant de passer en revue les avantages et limites des moyens classique d’imagerie (Echo-TDM-IRM), de définir les tumeurs hépatiques et d’établir l’existence ou non de corrélation radiohistologique. Méthode Ce travail a pour cadre le service de gastro-entérologie et d’hépatologie du CHU Hassan II de Fès et couvre la période Avril 2001 – Mai 2008 (7 ans).Sur une série de 52 cas nous allons passer en revue les aspects saillants de l’imagerie des tumeurs hépatiques dans notre contexte. Résultats Au total 31 hommes et 21 femmes âgés de 22 à 90 ans (moyenne 56 ans) ont été inclus dans cette étude. Parmi les différentes entités pathologiques colligées, on cite 13 cas de carcinome hépatocellulaire (CHC) de diagnostic radiologique confirmé par la PBF dans 09 cas ; 12 cas de métastases dont 02 sont confirmés par l’histologie ; 8 cas d’hémangiomes dont un confirmé par l’anapathe après chirurgie ; 13 cas de nodules indéterminés où la PBF n’était pas faite et l’imagerie insuffisante ou non concluante; 4 cas de biopsies (PBF) non concluantes et 2 cas d’anatomopathologies indéterminées. La triade échographie +/- TDM +/- IRM a permis d’établir le diagnostic d’hémangiome, de CHC ou de métastases, par la mise en évidence des aspects caractéristiques et/ou très évocateurs de ces pathologies qui, associés aux données clinico-épidémiologiques, permettaient de poser le diagnostic positif. La sensibilité des corrélations radiocliniques et radiohistologiques était bonne ; la spécificité l’était moins. En outre, pour les autres cas colligés (nodules indéterminés ; PBF non contributif + anatomopathologie indéterminée )soit 36,5 %, aucun diagnostic définitif ne fut retenu, compte tenu des résultats des investigations d’imagerie pratiquées et la non disponibilité d’une étude histologie à l’exception d’un cas de biopsie non concluante mais où le diagnostic de CHC a été quand même retenu sur les données de l’imagerie. Ainsi, en dépit des biais et autres facteurs confondants qui sont l’apanage d’études rétrospectives, l’imagerie médicale dans notre contexte a permis l’identification de la pathologie dans 2/3 des circonstances environ. Ce résultat à première vue mitigé est correct, comme tel que nous l’avons démontré tout au long de cette thèse, la littérature évoque les nombreux problèmes de diagnostic différentiel rencontrés lors l’imagerie de cette pathologie tumorale du foie. Conclusion notre étude met en exergue la nécessité d’une imagerie hépatique de plus en plus pointue, intégrant des agents de contraste spécifiques du foie ; des appareils ultrasensibles et des techniques plus sophistiquées et mieux calibrées afin de décrire les aspects les plus subtils des différentes pathologies, susceptibles d’autoriser leur meilleure reconnaissance et donc leur diagnostic.

Référence2355
Année2009
TypeThèse
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AuteurMarie ndioume gane M
DisciplineRadiologie Centrale
EncadrantTizniti S