HYPERACTIVITE VESICALE IDIOPATHIQUE CHEZ L’ADULTE

Le syndrome d’hyperactivité vésicale (SHV) est défini par l’international continence society (ICS) par la survenue d’urgenturie avec ou sans incontinence urinaire, habituellement associé a une pollakiurie ou une nycturie. L’absence de cause infectieuse, urologique, et neurologique définit son caractère idiopathique. Jusqu’à la fin de l’année 2001, la collecte et La discussion des caractéristiques épidémiologiques de l’hyperactivité vésicale étaient entravées par les différentes définitions de cette condition utilisée par différents chercheurs. Les études récentes, basées sur la définition de l’ICS ont monté que la prévalence du SHV est de 17%, avec une progression dynamique de ce syndrome au cours du temps. Le tiers des patients présente une incontinence urinaire associée.
La physiopathologie du SHV est complexe et multifactorielle, plusieurs mécanismes à point de départ vésical impliquant les microcontractions du détrusor, et des modifications structurelles du détrusor, ou des modifications de l’urothélium ou de sa libération des médiateurs sont avancés. Le rôle de l’intégration centrale des afférences vésicales est également évoqué. l’hypothèse d’un éventuel dysfonctionnement dans le control neuro-végétatif de l’appareil vésicosphinctérien a été avancé.
L’étiologie est largement inconnue, mais plusieurs facteurs de risques sont retrouvés : diabète insulino-dépendant, obésité, ménopause, multiparité, constipation, prolapsus, âge, race blanche, antécédents de dépression.
L’hyperactivité vésicale est un diagnostic symptomatique, le maitre symptôme est l’urgenturie. Une bonne évaluation quantitative et qualitative des symptômes est nécessaire. Avant d’affirmer le diagnostic de l’HVI, il faut éliminer les autres causes du syndrome d’hyperactivité vésicale, neurologiques, urologiques, et infectieuses. D’où l’intérêt d’un interrogatoire minutieux, et d’un examen clinique complet

Les explorations urodynamiques ne sont pas systématiques. La cystomanométrie permet de rechercher une hyperactivité détrusorienne, qui n’est retrouvée que chez la moitié des patients ayant une HVI. Le traitement de première intention fait appel à la rééducation vésicale, éventuellement complétée par une thérapie antimuscarinique. Les modalités thérapeutiques alternatives sont la neuromodulation sacrée, la toxine botulique et la chirurgie d’agrandissement vésicale. Ils sont indiqués dans les cas réfractaires ou en cas de contre indications du traitement médical