HEMOSPERMIE: DONNEES DIAGNOSTIQUES ET THERAPEUTIQUES (ETUDE RETROSPECTIVE A PROPOS DE 12 CAS)

Introduction :
L’hémospermie est définie par la présence de sang dans le sperme. C’est un symptôme rare dont la prévalence est inconnue. Elle constitue un motif fréquent de consultation par l’angoisse qu’elle entraîne. D’origine souvent idiopathique ou secondaire à des lésions infectieuses spécifiques ou non spécifiques, une étiologie maligne reste à craindre notamment chez les hommes âgés de plus de 40 ans. à travers une revue de la littérature et notre série de douze cas, nous nous proposons de discuter les différents aspects diagnostiques et thérapeutiques de cette entité clinique.
Matériels et méthodes :
Notre travail consistait en une étude rétrospective, basée sur l’exploitation de 12 dossiers de patients qui avaient consulté pour une hémospermie, au sein du service d’urologie du CHU HASSAN II DE FES, et ceci sur une durée de dix ans allant de l’année 2002 à l’année2012, Nous avons recueillis et analysé les données cliniques, para cliniques, thérapeutiques et du suivi et nous les avons comparés aux données de la littérature.
Résultats :
4 de nos patients avaient une hémospermie d’origine infectieuse, 1 patient avait une hémospermie d’origine kystique, 1patient avait une hémospermie d’origine lithiasique, 1 d’origine hémorragique, et 5 d’origine idiopathique.
Le traitement avait consisté en une simple surveillance chez 8 patients et une antibiothérapie chez 4patients. Les suites étaient simples avec résolution de l’hémospermie chez tous les patients.
Conclusion :
La bénignité de l’hémospermie est actuellement admise particulièrement si elle est isolée, sans signes associés chez le sujet jeune, non récidivante.
La pathologie inflammatoire est prédominante. Toutefois, si elle est chronique, survenant en particulier, chez un sujet âgé de plus de 40 ans, elle nécessite une exploration biologique et radiologique et parfois une biopsie vésiculoprostatique afin de ne pas méconnaître une affection tumorale.
Le traitement est généralement étiologique.